Les tribulations d'un confineur déconfiné
Modérateur : Admin bis
- mAKi
- Administrateur
- Messages : 1259
- Inscription : 16 juil. 2015 13:49
- Localisation : Bretagne sud
- Contact :
Re: Les tribulations d'un confineur
il n'a qu'une seule oreille Mushu?
cependant, si l'une est en pendant, que fait l'autre (pendant?) pendant ce temps là?
cependant, si l'une est en pendant, que fait l'autre (pendant?) pendant ce temps là?
fonctionner n'est pas exister et encore moins être vivant
- Jean La Fiarde
- Joueur
- Messages : 125
- Inscription : 21 févr. 2020 21:55
- Contact :
Re: Les tribulations d'un confineur
Rassure toi, Valérie, l'artiste a bien ses deux oreilles, mais l'une pend et l'autre pas, elle s'envole.
Ca me rappelle une phrase culte de Jacques Chirac … " Ca m'en touche une sans faire bouger l'autre "
Mushu étant castré (c'est pas moi, je l'ai récupéré ainsi) il reporte la maxime sur ses oreilles ….
Ca me rappelle une phrase culte de Jacques Chirac … " Ca m'en touche une sans faire bouger l'autre "
Mushu étant castré (c'est pas moi, je l'ai récupéré ainsi) il reporte la maxime sur ses oreilles ….
Comme le pastis, 1 volume de JLF pour 5 volumes d'eau : océan, mer, lac, rivière, baignoire
- mAKi
- Administrateur
- Messages : 1259
- Inscription : 16 juil. 2015 13:49
- Localisation : Bretagne sud
- Contact :
Re: Les tribulations d'un confineur
"de deux choses lune, l'autre c'est le soleil"
j. prévert
j. prévert
fonctionner n'est pas exister et encore moins être vivant
-
- Joueur
- Messages : 422
- Inscription : 24 mai 2015 18:32
- Contact :
Re: Les tribulations d'un confineur
Mais n'oublie pas aussi ton imparfait: que je confinasseJean La Fiarde a écrit : ↑27 mars 2020 07:56
Quand je conjuguerai confiner au passé, ce sera vraiment chouette, parce que … pffff, bref, j'me comprends
Et en plus, finasse, ça fait 7 lettres tu fais un scrabble avec, il faut juste le placer
- Jean La Fiarde
- Joueur
- Messages : 125
- Inscription : 21 févr. 2020 21:55
- Contact :
Re: Les tribulations d'un confineur
Confinement : on s'organise
J'ai bien regardé la nouvelle attestation de déplacement dérogatoire, il faut maintenant indiquer l'heure de sortie du domicile. Moi, je ne mentionnerai pas l'heure de sortie du domicile car mon domicile ne sort jamais de chez lui. A ce sujet, j'aurais dû faire le plein de ramettes de papier A4 car si on doit changer régulièrement de modèle d'attestation … J'ai d'ailleurs quelques idées : on pourrait ajouter qu'on va se promener parce que les films qu'ils passent à la téloche, on les connait par cœur, qu'on ne supporte plus sa femme (son mari, son fils, sa fille, le chat, le poisson rouge, indiquer chaque cas dans les cases prévues), parce que là, on va craquer si on ne va pas chercher immédiatement un nouveau jeu de Scrabble, pour fêter un enterrement de la vie de garçon (de jeune fille) seul dans un bois mais ça fait un bien fou, parce qu'il fait beau, bordel ! parce que au printemps, ce serait dommage de ne pas profiter de séjourner au soleil avant les grandes vacances avec plein de chiards hurlant et de monde crémé anti-UV à la puissance 50 et pour finalement profiter de la vie tant que y en a.
Oui, je sais, je déconne, mais ce qui me plait en France est qu'on fasse le lundi une chose qu'on modifie 2 jours plus tard. Changeons de sujet avant que ça me provoque des brûlures ...
L'autre jour, il faisait pas beau, la pluie a saccagé toute ma belle journée de confiné. Je suis allé surfer sur le bon coin, j'aime éplucher les annonces, les gens qui vendent n'importe quoi, ça me fait marrer. J'avais trouvé une robe de mariée mise qu'une fois, je n'étais pas spécialement intéressé par l'achat mais j'avais trouvé intéressant de préciser qu'elle n'avait été portée qu'une seule fois, cela laisse entendre que la robe n'a pas été mise et remise pour n'importe quelle raison : faire le jardin, du shopping au super U ou une après midi d'accrobranche. Le pire serait d'imaginer qu'elle fût portée pour faire du ski nautique ou du canyoning dans le Verdon.
On trouve bien d'autres choses très passionnantes, comme un set de 6 tasses à café dépareillées dont 2 ébréchées, une raquette de tennis sans cordage et légèrement voilée à pas loin du prix d'une neuve, une coque de dériveur sans mât, ni voile, d'ailleurs sans rien du tout, c'est juste pour pas aller à la déchetterie et l'inévitable encyclopédie Universalis en 26 volumes absolument neuve car jamais servie. Qui a déjà lu l'encyclopédie Universalis ? Tout en surfant sur les annonces les plus insolites, je cherchais quand même quelque chose de précis et malheureusement ma recherche fut infructueuse. Peut-être une personne du forum pourrait-elle m'aider.
Ma recherche concerne un hygiaphone. Les plus anciens connaissent bien cet accessoire qui équipait autrefois à peu près tous les guichets de l'administration française au point que je me suis souvent fait la réflexion que j'aurais aimé avoir inventé un tel appareil. Nul doute que son inventeur a dû se faire des oreilles en or (CF l'observation de Valérie sur le forum RG) L'hygiaphone permet au fonctionnaire zélé, les fonctionnaires sont parfois ailés aussi, de rester visible pour peu que l'hygiaphone fût nettoyé tout en le préservant des postillons, haleine fétide mais pas des grossièretés éructées par l'usager moyen. Je parle de l'hygiaphone de mon enfance et pas de la pâle copie dont le progrès nous a gratifié. Non, le vrai hygiaphone, celui qui possédait des petites lamelles de verre aussi verticales qu'orientables, avec une petite trappe dessous que le guichetier relevait pour glisser un document ou la monnaie de ta pièce (c'est toujours la monnaie de ta pièce, je crois), et surtout avec la petites étiquette un peu effacée qui indiquait qu'il fallait parler devant l'hygiaphone. Comment aurions-nous fait autrement ? Le tout bien évidement un peu jauni par le temps, les chiures de mouches et les postillons d'usager. Du coup, derrière son guichet qui n'était plus tout à fait transparent, on peut imaginer que le fonctionnaire zélé devienne rapidement un fonctionnaire acariâtre, c'est compréhensible. Foin de digression, il me faut maintenant acquérir cet objet, même en mauvais état, je le réparerai, lui redonnerai une seconde vie, il brillera comme dans sa première jeunesse, avant d'avoir servi de paravent aux effluves de fonctionnaire et à celles des usagers, il resplendira à nouveau, c'est promis. Pourquoi veut-il un hygiaphone modèle breveté par l'état, certifié AFNOR, cet animal de Jean La Fiarde, me direz vous ?
Pour me prémunir de la pandémie actuelle, pardi ! Je lui ferai un petit châssis en appui sur mes épaules, qui sont assez larges pour pas mal de choses donc elles devraient pouvoir supporter ça aussi, je le mettrai devant mon visage, ainsi, il saura me garantir un air frais et exempt de particules virales.
Et comme ça, pas besoin de masque FFP2 manquant au corps médical, alors c'est qui le plus malin, hein ?
JLF, picétou !
Confinez à l'abri
J'ai bien regardé la nouvelle attestation de déplacement dérogatoire, il faut maintenant indiquer l'heure de sortie du domicile. Moi, je ne mentionnerai pas l'heure de sortie du domicile car mon domicile ne sort jamais de chez lui. A ce sujet, j'aurais dû faire le plein de ramettes de papier A4 car si on doit changer régulièrement de modèle d'attestation … J'ai d'ailleurs quelques idées : on pourrait ajouter qu'on va se promener parce que les films qu'ils passent à la téloche, on les connait par cœur, qu'on ne supporte plus sa femme (son mari, son fils, sa fille, le chat, le poisson rouge, indiquer chaque cas dans les cases prévues), parce que là, on va craquer si on ne va pas chercher immédiatement un nouveau jeu de Scrabble, pour fêter un enterrement de la vie de garçon (de jeune fille) seul dans un bois mais ça fait un bien fou, parce qu'il fait beau, bordel ! parce que au printemps, ce serait dommage de ne pas profiter de séjourner au soleil avant les grandes vacances avec plein de chiards hurlant et de monde crémé anti-UV à la puissance 50 et pour finalement profiter de la vie tant que y en a.
Oui, je sais, je déconne, mais ce qui me plait en France est qu'on fasse le lundi une chose qu'on modifie 2 jours plus tard. Changeons de sujet avant que ça me provoque des brûlures ...
L'autre jour, il faisait pas beau, la pluie a saccagé toute ma belle journée de confiné. Je suis allé surfer sur le bon coin, j'aime éplucher les annonces, les gens qui vendent n'importe quoi, ça me fait marrer. J'avais trouvé une robe de mariée mise qu'une fois, je n'étais pas spécialement intéressé par l'achat mais j'avais trouvé intéressant de préciser qu'elle n'avait été portée qu'une seule fois, cela laisse entendre que la robe n'a pas été mise et remise pour n'importe quelle raison : faire le jardin, du shopping au super U ou une après midi d'accrobranche. Le pire serait d'imaginer qu'elle fût portée pour faire du ski nautique ou du canyoning dans le Verdon.
On trouve bien d'autres choses très passionnantes, comme un set de 6 tasses à café dépareillées dont 2 ébréchées, une raquette de tennis sans cordage et légèrement voilée à pas loin du prix d'une neuve, une coque de dériveur sans mât, ni voile, d'ailleurs sans rien du tout, c'est juste pour pas aller à la déchetterie et l'inévitable encyclopédie Universalis en 26 volumes absolument neuve car jamais servie. Qui a déjà lu l'encyclopédie Universalis ? Tout en surfant sur les annonces les plus insolites, je cherchais quand même quelque chose de précis et malheureusement ma recherche fut infructueuse. Peut-être une personne du forum pourrait-elle m'aider.
Ma recherche concerne un hygiaphone. Les plus anciens connaissent bien cet accessoire qui équipait autrefois à peu près tous les guichets de l'administration française au point que je me suis souvent fait la réflexion que j'aurais aimé avoir inventé un tel appareil. Nul doute que son inventeur a dû se faire des oreilles en or (CF l'observation de Valérie sur le forum RG) L'hygiaphone permet au fonctionnaire zélé, les fonctionnaires sont parfois ailés aussi, de rester visible pour peu que l'hygiaphone fût nettoyé tout en le préservant des postillons, haleine fétide mais pas des grossièretés éructées par l'usager moyen. Je parle de l'hygiaphone de mon enfance et pas de la pâle copie dont le progrès nous a gratifié. Non, le vrai hygiaphone, celui qui possédait des petites lamelles de verre aussi verticales qu'orientables, avec une petite trappe dessous que le guichetier relevait pour glisser un document ou la monnaie de ta pièce (c'est toujours la monnaie de ta pièce, je crois), et surtout avec la petites étiquette un peu effacée qui indiquait qu'il fallait parler devant l'hygiaphone. Comment aurions-nous fait autrement ? Le tout bien évidement un peu jauni par le temps, les chiures de mouches et les postillons d'usager. Du coup, derrière son guichet qui n'était plus tout à fait transparent, on peut imaginer que le fonctionnaire zélé devienne rapidement un fonctionnaire acariâtre, c'est compréhensible. Foin de digression, il me faut maintenant acquérir cet objet, même en mauvais état, je le réparerai, lui redonnerai une seconde vie, il brillera comme dans sa première jeunesse, avant d'avoir servi de paravent aux effluves de fonctionnaire et à celles des usagers, il resplendira à nouveau, c'est promis. Pourquoi veut-il un hygiaphone modèle breveté par l'état, certifié AFNOR, cet animal de Jean La Fiarde, me direz vous ?
Pour me prémunir de la pandémie actuelle, pardi ! Je lui ferai un petit châssis en appui sur mes épaules, qui sont assez larges pour pas mal de choses donc elles devraient pouvoir supporter ça aussi, je le mettrai devant mon visage, ainsi, il saura me garantir un air frais et exempt de particules virales.
Et comme ça, pas besoin de masque FFP2 manquant au corps médical, alors c'est qui le plus malin, hein ?
JLF, picétou !
Confinez à l'abri
Comme le pastis, 1 volume de JLF pour 5 volumes d'eau : océan, mer, lac, rivière, baignoire
- Jean La Fiarde
- Joueur
- Messages : 125
- Inscription : 21 févr. 2020 21:55
- Contact :
Re: Les tribulations d'un confineur
Confinement : on regrette avant
Hier, ou peut-être avant hier, confronté au nécessaire confinement mais rattrapé par les dures réalités de la vie qui continue, je me suis vu régler des soucis administratifs par des voies inhabituelles. En temps normal, on prend sa voiture, on se rend à la grande ville, on met deux plombes à trouver une place pour parquer titine, on paye l'horodateur boulimique en général à 500 m de là et on se rend dans la dite administration. On attendra longtemps dans une salle d'attente bondée et puante, son ticket d'appel portant le numéro 7612 en main. On regardera souvent le compteur qui défile dans le coin du plafond et on s'amusera de son répétiteur à l'autre bout de la salle auquel il manque des petites lampes rouges et dont les chiffres sont devenus illisibles. L'attente est longue, les chiffres défilent, on calcule que pour chaque unité qui tombe, un petit quart d'heure passe, on pourra voir la personne vers onze heure du soir. Non, c'est impossible, j'ai dû me gourer dans le binz. Et soudain, le compteur s'affole, on passe 4528 à 6739, va comprendre, mais, finalement on s'en fout car cela nous rapproche ostensiblement de la victoire. Victoire qui arrive lorsque enfin, après avoir usé toutes les ficelles de la longue attente, on entre dans le bureau C12 à gauche dans le couloir, vers la porte verte. Oui, dans les administrations, pour égayer les bureaux grisâtres d'une tristesse infinie, un chef-fonctionnaire a décidé, sans doute un lendemain de dispute avec madame, de repeindre les portes de couleurs aussi vives que chamarrées. Comme ça, même pas besoin de savoir lire ou compter, on a toutes les couleurs de l'arc en ciel et même plus à notre disposition. On peut enfin exposer ses petits tracas administratifs à la personne en face de soi qui ne réglera peut-être pas le problème mais qui transmettra la demande au service adhoc. Service qui n'a rien à voir avec un capitaine de la marine marchande, chatelain à ses heures et capable d'éructer un flot d'injures incroyables mais dévoué corps et âme à son ami journaliste. J'ajoute que le capitaine en question aurait un léger penchant pour l'alcool, ce qui en soi n'est pas dramatique et augmente l'effet comique de certaines situations. Non, parce que Tintin, parfois, il est un peu trop sérieux alors, le capitaine, il amuse la galerie avec ses pitreries, rapport à un coup dans le nez. Attention, je l'aime bien, Tintin, mais bon, on peut déconner quand même. Bref, pour en revenir à notre service, il s'occupera bien de nous, on peut en être certain. On quitte les magnifiques installations colorées et on regagne sa voiture qui a en général une prune pour dépassement d la durée de stationnement. Alors, elle est pas belle la vie sans confinement ?
Mais voilà, hier, ou peut-être avant hier, j'étais seul face à mon écran d'ordinateur, d'un site internet à un envoi de mail, d'une vidéo tutélaire avec des vrais gens (non, pas des acteurs) qui souriaient béatement comme l'idiot du village de mon enfance à chaque fin de phrase, vidéo expliquant tout sauf ce que j'avais besoin de savoir jusqu'au téléchargement au format PDF de la brochures 27 bis qui va bien. Puis celui du formulaire CERFA 7042-25 12 de 14 pages bordées d'un liseré de couleur (mauve, la couleur, sûrement décidée par un chef ulcéré par l'attitude de son épouse la veille) dont seules les 3 premières sont utiles.
J'imprime les 14 pages, je les rempli, je les valide, je les signe, je les "lu et approuvé" , ouf, j'suis crevé, moi.
Puis, ne comprenant pas grand chose à tout ça, j'ai envoyé ce que je pensais qu'il fallait envoyer, au service concerné et peut-être adhoc, je n'en sais fichtrement rien, regrettant de ne pouvoir discuter de cela avec un agent de l'administration, derrière une porte verte, jaune ou rouge.
Sinon, cette nuit, entre 2 heures et 3 heures du matin, ou peut-être à un autre moment, mais cela n'a pas d'importance, j'ai gagné une heure confinement.
Et ça, c'est vraiment cool.
Confinage est mère de sureté
Hier, ou peut-être avant hier, confronté au nécessaire confinement mais rattrapé par les dures réalités de la vie qui continue, je me suis vu régler des soucis administratifs par des voies inhabituelles. En temps normal, on prend sa voiture, on se rend à la grande ville, on met deux plombes à trouver une place pour parquer titine, on paye l'horodateur boulimique en général à 500 m de là et on se rend dans la dite administration. On attendra longtemps dans une salle d'attente bondée et puante, son ticket d'appel portant le numéro 7612 en main. On regardera souvent le compteur qui défile dans le coin du plafond et on s'amusera de son répétiteur à l'autre bout de la salle auquel il manque des petites lampes rouges et dont les chiffres sont devenus illisibles. L'attente est longue, les chiffres défilent, on calcule que pour chaque unité qui tombe, un petit quart d'heure passe, on pourra voir la personne vers onze heure du soir. Non, c'est impossible, j'ai dû me gourer dans le binz. Et soudain, le compteur s'affole, on passe 4528 à 6739, va comprendre, mais, finalement on s'en fout car cela nous rapproche ostensiblement de la victoire. Victoire qui arrive lorsque enfin, après avoir usé toutes les ficelles de la longue attente, on entre dans le bureau C12 à gauche dans le couloir, vers la porte verte. Oui, dans les administrations, pour égayer les bureaux grisâtres d'une tristesse infinie, un chef-fonctionnaire a décidé, sans doute un lendemain de dispute avec madame, de repeindre les portes de couleurs aussi vives que chamarrées. Comme ça, même pas besoin de savoir lire ou compter, on a toutes les couleurs de l'arc en ciel et même plus à notre disposition. On peut enfin exposer ses petits tracas administratifs à la personne en face de soi qui ne réglera peut-être pas le problème mais qui transmettra la demande au service adhoc. Service qui n'a rien à voir avec un capitaine de la marine marchande, chatelain à ses heures et capable d'éructer un flot d'injures incroyables mais dévoué corps et âme à son ami journaliste. J'ajoute que le capitaine en question aurait un léger penchant pour l'alcool, ce qui en soi n'est pas dramatique et augmente l'effet comique de certaines situations. Non, parce que Tintin, parfois, il est un peu trop sérieux alors, le capitaine, il amuse la galerie avec ses pitreries, rapport à un coup dans le nez. Attention, je l'aime bien, Tintin, mais bon, on peut déconner quand même. Bref, pour en revenir à notre service, il s'occupera bien de nous, on peut en être certain. On quitte les magnifiques installations colorées et on regagne sa voiture qui a en général une prune pour dépassement d la durée de stationnement. Alors, elle est pas belle la vie sans confinement ?
Mais voilà, hier, ou peut-être avant hier, j'étais seul face à mon écran d'ordinateur, d'un site internet à un envoi de mail, d'une vidéo tutélaire avec des vrais gens (non, pas des acteurs) qui souriaient béatement comme l'idiot du village de mon enfance à chaque fin de phrase, vidéo expliquant tout sauf ce que j'avais besoin de savoir jusqu'au téléchargement au format PDF de la brochures 27 bis qui va bien. Puis celui du formulaire CERFA 7042-25 12 de 14 pages bordées d'un liseré de couleur (mauve, la couleur, sûrement décidée par un chef ulcéré par l'attitude de son épouse la veille) dont seules les 3 premières sont utiles.
J'imprime les 14 pages, je les rempli, je les valide, je les signe, je les "lu et approuvé" , ouf, j'suis crevé, moi.
Puis, ne comprenant pas grand chose à tout ça, j'ai envoyé ce que je pensais qu'il fallait envoyer, au service concerné et peut-être adhoc, je n'en sais fichtrement rien, regrettant de ne pouvoir discuter de cela avec un agent de l'administration, derrière une porte verte, jaune ou rouge.
Sinon, cette nuit, entre 2 heures et 3 heures du matin, ou peut-être à un autre moment, mais cela n'a pas d'importance, j'ai gagné une heure confinement.
Et ça, c'est vraiment cool.
Confinage est mère de sureté
Comme le pastis, 1 volume de JLF pour 5 volumes d'eau : océan, mer, lac, rivière, baignoire
- Jean La Fiarde
- Joueur
- Messages : 125
- Inscription : 21 févr. 2020 21:55
- Contact :
Re: Les tribulations d'un confineur
Confinement : on craque
Hier soir, il a neigé à Saint Paul, le confinement n’y pouvait rien, c’était Noël en retard ou avant l’heure, c’est selon. Le maire aisément repassé au terme d’une élection confinée au premier tour, n’a pas trouvé nécessaire de faire passer le chasse-neige car seuls les prés sont légèrement poudrés de blanc ainsi que les bourgeons naissants des arbres. Il caille pas chaud et le ciel est encore gris, très gris, ce qui laisse présager encore un peu de neige aujourd’hui. C’est pas comme ça que je confinerai des petits soins à mon canoë.
Tiens, me direz-vous, pourquoi Jean La Fiarde, pourtant d’habitude si prolixe à son sujet nous parle subitement de la météo ? Pourquoi depuis deux jours, il nous raconte ses recherches empiriques d’un objet parfaitement inutile, un hygiaphone, je vous jure, et pourquoi pas une glissière d’autoroute, ou ses déboires administratifs sur internet ? Car bien sûr, vous n’êtes pas dupes et vous avez bien remarqué que pas une seule fois je ne l’ai citée ces derniers jours.
Aussitôt fait, vous vous imaginez qu’elle n’est plus de monde, coupée en petit morceaux et mise dans de petits sacs hermétiques scellés (Albal, faut prendre une bonne marque sinon, ce n’est pas costaud, et on arrive jamais à les rouvrir après 6 mois), sac bien rangés au fond du congélo sous les steaks et autres paquets d’épinards hachés. Oui, c’est cela, il ne parle plus de sa Bougnate prétendument préférée car il s’en est débarrassée, le fourbe !
Ou alors, vous pensez qu’elle est alitée, gisante, enfiévrée, éructant et cherchant de l’air à chaque mouvement de poitrine, elle l’a, j’en suis sûr, si il n’en parle pas, c’est qu’elle l’a, elle est covidée indice 19. La pauvre femme subit le pire alors que lui continue d’écrire des inepties à propos de tout et rien, le goujat.
Peut-être vous concevez possible que, lassée des élucubrations grotesques de son mari, elle a profité d’une balade autorisée par dérogation attestée sur l’honneur et dûment horodatée pour mettre les bouts, quitter définitivement le bouffon confiné avachi sur le canapé ? On ne pourrait blâmer un départ précipité vers l’inconnu, mais peut-être aussi l’espérance d’une vie meilleure. Exil volontaire compréhensible, comme il doit être usant pour elle de vivre confinée avec une telle calamité, qui plus est, confinée hache vingt-quatre comme disent les psychologues experts des chaînes d’informations en continue. Mais dans ce cas, Jean La Fiarde aurait flairé l’affaire louche : Tiens, ma Bougnate préférée, pourquoi cette grosse valise pour sortir Mushu ? Le petit malin.
Mais non ! Foin de digressions absurdes, faites taire ces commentaires stupides, arrêtez vos élucubrations démentes, votre imagination est trop grande, ma Bougnate préférée est toujours ma Bougnate préférée et si je n’en parle pas, c’est parce que je veux garder un petit supplément de Bougnate rien que pour moi, en secret, très égoïstement.
Jean La Fiarde, il est amoureux-eux
Picétou
Confinez des confitures
Hier soir, il a neigé à Saint Paul, le confinement n’y pouvait rien, c’était Noël en retard ou avant l’heure, c’est selon. Le maire aisément repassé au terme d’une élection confinée au premier tour, n’a pas trouvé nécessaire de faire passer le chasse-neige car seuls les prés sont légèrement poudrés de blanc ainsi que les bourgeons naissants des arbres. Il caille pas chaud et le ciel est encore gris, très gris, ce qui laisse présager encore un peu de neige aujourd’hui. C’est pas comme ça que je confinerai des petits soins à mon canoë.
Tiens, me direz-vous, pourquoi Jean La Fiarde, pourtant d’habitude si prolixe à son sujet nous parle subitement de la météo ? Pourquoi depuis deux jours, il nous raconte ses recherches empiriques d’un objet parfaitement inutile, un hygiaphone, je vous jure, et pourquoi pas une glissière d’autoroute, ou ses déboires administratifs sur internet ? Car bien sûr, vous n’êtes pas dupes et vous avez bien remarqué que pas une seule fois je ne l’ai citée ces derniers jours.
Aussitôt fait, vous vous imaginez qu’elle n’est plus de monde, coupée en petit morceaux et mise dans de petits sacs hermétiques scellés (Albal, faut prendre une bonne marque sinon, ce n’est pas costaud, et on arrive jamais à les rouvrir après 6 mois), sac bien rangés au fond du congélo sous les steaks et autres paquets d’épinards hachés. Oui, c’est cela, il ne parle plus de sa Bougnate prétendument préférée car il s’en est débarrassée, le fourbe !
Ou alors, vous pensez qu’elle est alitée, gisante, enfiévrée, éructant et cherchant de l’air à chaque mouvement de poitrine, elle l’a, j’en suis sûr, si il n’en parle pas, c’est qu’elle l’a, elle est covidée indice 19. La pauvre femme subit le pire alors que lui continue d’écrire des inepties à propos de tout et rien, le goujat.
Peut-être vous concevez possible que, lassée des élucubrations grotesques de son mari, elle a profité d’une balade autorisée par dérogation attestée sur l’honneur et dûment horodatée pour mettre les bouts, quitter définitivement le bouffon confiné avachi sur le canapé ? On ne pourrait blâmer un départ précipité vers l’inconnu, mais peut-être aussi l’espérance d’une vie meilleure. Exil volontaire compréhensible, comme il doit être usant pour elle de vivre confinée avec une telle calamité, qui plus est, confinée hache vingt-quatre comme disent les psychologues experts des chaînes d’informations en continue. Mais dans ce cas, Jean La Fiarde aurait flairé l’affaire louche : Tiens, ma Bougnate préférée, pourquoi cette grosse valise pour sortir Mushu ? Le petit malin.
Mais non ! Foin de digressions absurdes, faites taire ces commentaires stupides, arrêtez vos élucubrations démentes, votre imagination est trop grande, ma Bougnate préférée est toujours ma Bougnate préférée et si je n’en parle pas, c’est parce que je veux garder un petit supplément de Bougnate rien que pour moi, en secret, très égoïstement.
Jean La Fiarde, il est amoureux-eux
Picétou
Confinez des confitures
Comme le pastis, 1 volume de JLF pour 5 volumes d'eau : océan, mer, lac, rivière, baignoire
- Jean La Fiarde
- Joueur
- Messages : 125
- Inscription : 21 févr. 2020 21:55
- Contact :
Re: Les tribulations d'un confineur
Confinement : pourquoi confiner comme ça ?
La question mérite d’être posée, parce que, quitte à être confiné, autant être confinés au meilleur endroit. Certes, d’aucuns se partagent l’appartement ou la maison avec plus ou moins de bonheur, évitent les rassemblements sur le canapé pour s’isoler dans une chambre, les toilettes ou la salle de bains. Bien sûr pour ne pas surchauffer l’atmosphère (est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère, au fait ?) on prétextera le bricolage au garage ou la taille, la tonte ou le désherbage (3 réponses possibles) indispensable au jardin. Après cela, il est encore possible de se rendre au super marché encore ouvert pour alimenter la maisonnée ou sortir pisser Mirza à moins d’un kilomètre, mais bon c’est déjà ça ! Dans ces derniers cas, il faudra déroger au confinement par l’horodatage d’une attestation.
Mais il faut bien le reconnaître, on tournera vite en rond, on va bouffer les derniers soupçons de convivialité, on va plus se supporter, on va se haïr, se détester, se jeter la vaisselle à la figure, se crêper le chignon. Sauf les chauves, bien entendu. Dans peu de temps, l’appartement ou la maison, le petit nid douillet d’avant le confinement sera devenu le théâtre d’une perpétuelle rixe, l’arène d’un combat sans retour, la place forte sapée par une guerre larvée que rien n’arrêtera. Les petits tracas de la vie quotidienne pré-confinement prendront rapidement des allures de complots machiavéliques. Tout ne sera que soupçons, jalousie, calculs, marchandisation de chaque geste pour un autre en contrepartie. La promiscuité augmentera la suspicion, les regards inquisiteurs, les fourberies. On va en crever de ce confinement ?
Ce tableau si noir et présageant le pire pourrait facilement être évité en réfléchissant comme l’on fait les grands penseurs. L’un d’entre eux disait que le confinement devait se faire du côté de chez Swan à la recherche du temps perdu, mais c’est fatalement une ineptie puisque on sait maintenant qu’on ne peut pas rattraper le temps, donc il est vain de vouloir rechercher celui qu’on a perdu. Il est peut-être plus sage d’écouter un auteur plus récent. En effet, Nicolas Peyrac nous dit que les confins se trouvent au Colorado, il précise d’ailleurs, je cite : far away from L.A., far ago to Frisco . Comprenez par-là assez loin de Los Angeles, et pas tout à fait à côté de San Francisco, ce qui peut faire une trotte pour quelqu’un peu habitué aux grands espaces américains. Ah les States … Bref, il faut donc se rendre au Colorado, aux confins de Colorado pour être précis. Reste à savoir où sont ces fameux confins, on pourrait par facilité, se rendre à Mesa verde, qui semble bien être un coin bien perdu dans la pampa, mais il est sans doute mieux d’aller à la frontière du Nebraska, autre région louée par un autre penseur, Pierre Perret qui en parle en ces termes : Mais t’es r’venu du Nebraska, Youpi !!!
Pour ma part, je reste convaincu que le confin du Colorado qui semble le plus adapté est le Rio Grande, dont parle à plusieurs reprises dans ses œuvres le grand Eddy Mitchell. Pourquoi irai-je confiner sur les bords du Rio Grande ? Parce que comme ça, je ferai du kayak ! Picétou !
Héhé, pas con, Jean La Fiarde
Confine au col en radeau
La question mérite d’être posée, parce que, quitte à être confiné, autant être confinés au meilleur endroit. Certes, d’aucuns se partagent l’appartement ou la maison avec plus ou moins de bonheur, évitent les rassemblements sur le canapé pour s’isoler dans une chambre, les toilettes ou la salle de bains. Bien sûr pour ne pas surchauffer l’atmosphère (est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère, au fait ?) on prétextera le bricolage au garage ou la taille, la tonte ou le désherbage (3 réponses possibles) indispensable au jardin. Après cela, il est encore possible de se rendre au super marché encore ouvert pour alimenter la maisonnée ou sortir pisser Mirza à moins d’un kilomètre, mais bon c’est déjà ça ! Dans ces derniers cas, il faudra déroger au confinement par l’horodatage d’une attestation.
Mais il faut bien le reconnaître, on tournera vite en rond, on va bouffer les derniers soupçons de convivialité, on va plus se supporter, on va se haïr, se détester, se jeter la vaisselle à la figure, se crêper le chignon. Sauf les chauves, bien entendu. Dans peu de temps, l’appartement ou la maison, le petit nid douillet d’avant le confinement sera devenu le théâtre d’une perpétuelle rixe, l’arène d’un combat sans retour, la place forte sapée par une guerre larvée que rien n’arrêtera. Les petits tracas de la vie quotidienne pré-confinement prendront rapidement des allures de complots machiavéliques. Tout ne sera que soupçons, jalousie, calculs, marchandisation de chaque geste pour un autre en contrepartie. La promiscuité augmentera la suspicion, les regards inquisiteurs, les fourberies. On va en crever de ce confinement ?
Ce tableau si noir et présageant le pire pourrait facilement être évité en réfléchissant comme l’on fait les grands penseurs. L’un d’entre eux disait que le confinement devait se faire du côté de chez Swan à la recherche du temps perdu, mais c’est fatalement une ineptie puisque on sait maintenant qu’on ne peut pas rattraper le temps, donc il est vain de vouloir rechercher celui qu’on a perdu. Il est peut-être plus sage d’écouter un auteur plus récent. En effet, Nicolas Peyrac nous dit que les confins se trouvent au Colorado, il précise d’ailleurs, je cite : far away from L.A., far ago to Frisco . Comprenez par-là assez loin de Los Angeles, et pas tout à fait à côté de San Francisco, ce qui peut faire une trotte pour quelqu’un peu habitué aux grands espaces américains. Ah les States … Bref, il faut donc se rendre au Colorado, aux confins de Colorado pour être précis. Reste à savoir où sont ces fameux confins, on pourrait par facilité, se rendre à Mesa verde, qui semble bien être un coin bien perdu dans la pampa, mais il est sans doute mieux d’aller à la frontière du Nebraska, autre région louée par un autre penseur, Pierre Perret qui en parle en ces termes : Mais t’es r’venu du Nebraska, Youpi !!!
Pour ma part, je reste convaincu que le confin du Colorado qui semble le plus adapté est le Rio Grande, dont parle à plusieurs reprises dans ses œuvres le grand Eddy Mitchell. Pourquoi irai-je confiner sur les bords du Rio Grande ? Parce que comme ça, je ferai du kayak ! Picétou !
Héhé, pas con, Jean La Fiarde
Confine au col en radeau
Comme le pastis, 1 volume de JLF pour 5 volumes d'eau : océan, mer, lac, rivière, baignoire
- Jean La Fiarde
- Joueur
- Messages : 125
- Inscription : 21 févr. 2020 21:55
- Contact :
Re: Les tribulations d'un confineur
Confinement : quand tu nous tiens
La nouvelle est tombée ce matin, on l’attendait plus : à compter de la fin de la semaine, on va déconfiner. Non pas tout d’un coup, pas tous en même temps, cela se fera de manière progressive et de manière très scientifique, mathématiquement, depuis les régions les moins touchées.
A nous la liberté, comme disait dans le Grand Schtroumf après avoir exposé son plan d’évasion à ses compagnons de captivité, enfermés dans une cage à schtroumfs, invention machiavélique du satanique Gargamelle.
Il était temps de l’instaurer, ce déconfinement avant qu’on soit en pleine déconfiture. On commençait à ressentir les manifestations désagréables de l’enfermement. Beaucoup ont été gagnés par la cloîtrature du salon, ce phénomène qui survient quand on essaye de tourner en rond dans un espace confiné et rectangulaire. A nous la liberté, enfin nous pourrons vivre comme on le souhaite, on pourra aller au super U local sans conditions horaires, acheter des monceaux de PQ et autant de pâtes alimentaires sans craindre le regard courroucé de la caissière. A nous la liberté de promener Mirza aux quatre coins de France sans limite de distance. A nous la liberté de courir les bois, marcher dans les champs, dévaler les pistes de ski, embraquer les goulets de Brest et d’ailleurs. A nous la liberté de sortir à l’air libre et surtout sain, maintenant que la pollution a fichu le camp sans restriction de temps.
Ouais, ça va être chouette, c’est une bonne idée ça de déconfiner progressivement la population par vague, de libérer la main d’œuvre française pour qu’elle reconstruise le tissu économique mis tellement à mal par cette entrave sanitaire, entrave nécessaire, bien sûr. Mais, voilà, vite au boulot, fabriquez, usinez, transformez, achetez des produits, vendez en d’autres, faites ce qu’il faut pour que cette putain d’économie reparte. Faites tourner les commerces, les restaurants, les hôtels, les vendeurs de souvenirs, les fabricants de tour Eiffel et boules de plastique avec de la neige dedans.
On va se lâcher, on va s’aimer, on va se rencontrer, on va boire l’apéro, manger, rigoler comme avant, on va retourner bosser, on va aller à Pole emploi, à la caisse primaire d’assurance, prendre un billet de train, d’avion, payer ses impôts au guichet, voire la postière derrière un autre. On va râler, pester, trouver que le prix de l’essence, des clopes, des pommes de terre, des scoubidous, des montres Rollex, du dentifrice, etc sont trop élevés. On va bien voir que le prix du papier Q et des pâtes est retombé.
Ceci serait tellement bien si c’était vrai, si la pandémie était enrayée au point de déconfiner même progressivement, ce serait bien si on pouvait dire A nous la liberté ! Mais non, malheureusement cette fichue saloperie continue de nous empêcher de faire tout ce qu’on veut, on en aura encore pour un petit bout de temps à rester chez nous au chaud pendant que certains risquent de choper le truc qui rend tout le monde fou. Rendons leur hommage, aux soignants en premier lieu mais aussi aux éboueurs, au conducteurs de bus, aux fabricants de tout un tas de trucs utiles, aux livreurs, aux postiers, la liste n’est pas limitative, mais aussi aux fabricants de tour Eiffel en plastoque qu’on pourra bientôt acheter sur les aires d’autoroute. Quand ce sera le bonheur … bientôt !
En attendant, je vais aller promener Mushu, dans un rayon de 1 km et pas plus d’une heure avec mon laisser-passer horodaté, dérogatoire et très déplacé.
Confinons un stupide poisson d’avril
*Existe-t-il des poissons d’avril qui ne soient pas stupides ?
La nouvelle est tombée ce matin, on l’attendait plus : à compter de la fin de la semaine, on va déconfiner. Non pas tout d’un coup, pas tous en même temps, cela se fera de manière progressive et de manière très scientifique, mathématiquement, depuis les régions les moins touchées.
A nous la liberté, comme disait dans le Grand Schtroumf après avoir exposé son plan d’évasion à ses compagnons de captivité, enfermés dans une cage à schtroumfs, invention machiavélique du satanique Gargamelle.
Il était temps de l’instaurer, ce déconfinement avant qu’on soit en pleine déconfiture. On commençait à ressentir les manifestations désagréables de l’enfermement. Beaucoup ont été gagnés par la cloîtrature du salon, ce phénomène qui survient quand on essaye de tourner en rond dans un espace confiné et rectangulaire. A nous la liberté, enfin nous pourrons vivre comme on le souhaite, on pourra aller au super U local sans conditions horaires, acheter des monceaux de PQ et autant de pâtes alimentaires sans craindre le regard courroucé de la caissière. A nous la liberté de promener Mirza aux quatre coins de France sans limite de distance. A nous la liberté de courir les bois, marcher dans les champs, dévaler les pistes de ski, embraquer les goulets de Brest et d’ailleurs. A nous la liberté de sortir à l’air libre et surtout sain, maintenant que la pollution a fichu le camp sans restriction de temps.
Ouais, ça va être chouette, c’est une bonne idée ça de déconfiner progressivement la population par vague, de libérer la main d’œuvre française pour qu’elle reconstruise le tissu économique mis tellement à mal par cette entrave sanitaire, entrave nécessaire, bien sûr. Mais, voilà, vite au boulot, fabriquez, usinez, transformez, achetez des produits, vendez en d’autres, faites ce qu’il faut pour que cette putain d’économie reparte. Faites tourner les commerces, les restaurants, les hôtels, les vendeurs de souvenirs, les fabricants de tour Eiffel et boules de plastique avec de la neige dedans.
On va se lâcher, on va s’aimer, on va se rencontrer, on va boire l’apéro, manger, rigoler comme avant, on va retourner bosser, on va aller à Pole emploi, à la caisse primaire d’assurance, prendre un billet de train, d’avion, payer ses impôts au guichet, voire la postière derrière un autre. On va râler, pester, trouver que le prix de l’essence, des clopes, des pommes de terre, des scoubidous, des montres Rollex, du dentifrice, etc sont trop élevés. On va bien voir que le prix du papier Q et des pâtes est retombé.
Ceci serait tellement bien si c’était vrai, si la pandémie était enrayée au point de déconfiner même progressivement, ce serait bien si on pouvait dire A nous la liberté ! Mais non, malheureusement cette fichue saloperie continue de nous empêcher de faire tout ce qu’on veut, on en aura encore pour un petit bout de temps à rester chez nous au chaud pendant que certains risquent de choper le truc qui rend tout le monde fou. Rendons leur hommage, aux soignants en premier lieu mais aussi aux éboueurs, au conducteurs de bus, aux fabricants de tout un tas de trucs utiles, aux livreurs, aux postiers, la liste n’est pas limitative, mais aussi aux fabricants de tour Eiffel en plastoque qu’on pourra bientôt acheter sur les aires d’autoroute. Quand ce sera le bonheur … bientôt !
En attendant, je vais aller promener Mushu, dans un rayon de 1 km et pas plus d’une heure avec mon laisser-passer horodaté, dérogatoire et très déplacé.
Confinons un stupide poisson d’avril
*Existe-t-il des poissons d’avril qui ne soient pas stupides ?
Dernière modification par Jean La Fiarde le 01 avr. 2020 10:18, modifié 1 fois.
Comme le pastis, 1 volume de JLF pour 5 volumes d'eau : océan, mer, lac, rivière, baignoire
Re: Les tribulations d'un confineur
Quand les mouettes ont pied, il est temps de virer
Qui est en ligne ?
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 22 invités