Justement, hier, je me suis rendu compte d’un truc absolument démentiel, des gens qu’on pourrait penser normalement constitués et notamment affublés d’un cerveau en état de marche, c’est-à-dire capable d’une certaine réflexion, sans aller bien sûr, jusqu’à développer des pensées philosophiques de haut niveau, ces gens donc ont décidé de prendre leurs bagnoles pour se rendre au Mac Do du coin qui avait eu la bonne idée d’ouvrir son ‘’ drive ‘’, genre de fast-fast-food, puisqu’il n’y a même plus besoin de quitter son véhicule. Formidable ce truc, je m’en veux de ne pas l’avoir inventé … ou pas finalement. L’idée en soit est déjà de mauvaise augure car on sait, tout le monde le sait que la bouffe qui y est servie est dégueu, d’un point de vue gustatif mais aussi diététiquement et nutritionnellement. On peut à la grande rigueur imaginer possible de s’y arrêter sous certaines contraintes d’horaires ou sur un itinéraire qui ne laisserait pas d’autre choix, mais vraiment ce cas devrait être qualifié de force majeure et à réserver aux contingences extrêmes ou aux incidents de parcours qu’on regrettera très vite, en général dès la sortie de l’ineffable gargote. Mais penser aller en toute connaissance de cause, et alors qu’on a rien d’autre à faire, se goinfrer de cochonneries me dépasse largement et imaginer faire 3 heures de queue surpasse tout en matière d’imbécilité. Où est le bénéfice du fast-food ? Qu’est-ce qu’ils n’ont pas compris, ces gens, dans l’expression ‘’restauration rapide’’ ? Bref ….
Hier, nous avons eu des orages assez violents en Haute Savoie, le Léman était noir, les montagnes environnantes étaient invisibles, cachés derrière d’énormes nuages menaçants et la pluie qui est tombée à plusieurs reprises sous forme de grosses averses a bien trempé le sol. J’espère que cela sera bénéfique après ces semaines un peu trop sèches. Du coup, je n’ai pu faire qu’une partie des travaux que je m’étais prévus de faire. Je voulais ajouter une couche de vernis sur la coque de mon canoë, sur la pagaie que j’ai recoupée et le petit siège que j’ai fabriqué ces derniers jours. Et aussi sur le mât que j’ai équipé d’un petit fourreau de cuir qui préviendra du ragage de la sorte de bôme en bambou. J’aime bricoler ce canoë, ça me délasse d’y travailler et me permet de rêver aux futures navigations que nous pourrons faire, ma Bougnate préférée, Mushu et moi …. Les grands lacs d’Europe, les fleuves tempétueux, la Loire, les bivouacs sauvages sur des bancs de sable que seuls les animaux sauvages connaissent, les retenues d’eau et les passes à canoës qui permettent leur franchissement, les descentes frénétiques de rivières torrentielles, nous serons sur les pas de Stevenson ou dans le canot de Clavel. On ira aux rencontres de bateaux anciens sur le Léman, en Bretagne ou en Ecosse ou à plein d’autres endroits où des gens sympathiques nous expliqueront leur bateau, leur restauration, leur envies, leur passion et ça, ce sera bien.
Mais pour l’heure, je dois passer encore quelques couches de vernis. Elles imposent à chaque fois un ponçage minutieux très fin, une aspiration des poussières, un coup de chiffon humide ensuite et de passer une peau de chamois pour finir. Puis au pinceau, par de délicat aller-retours, je déposerai le vernis en une très fine pellicule que j’allonge le plus possible. La multiplicité des couches et leur finesse donnera au bois une profondeur remarquable et un effet miroir impressionnant. J’adore.
Allez plus que 5 ou 6 couches et ce sera fini ou peut-être encore 1 ou 2 de plus … Chouette !
Confinez en prenant le temps !
