Oui, bravo à Dan. Ayant débuté cette leg avec plusieurs heures de retard sur le peloton (je n'imaginais pas qu'elle démarrerait tôt le matin), je me suis d'entrée auto-condamnée à cavaler derrière les autres.
J'ai rattrapé Dan une première fois à la pointe nord de l'Australie, sur un échouement (pas très glorieux comme manière de doubler)... et derrière j'ai fait une erreur monumentale d'appréciation qui m'a recalée une bonne heure derrière lui.
Comme on ne double pas les gens en les suivant, j'ai attaqué à la première occasion. Raté. Bilan : 4 à 5 heures de retard... jusqu'à jeudi matin où, sur l'inter de 10h30, une route sud est sortie du chapeau. Typiquement le genre de route qui peut se retourner contre soi si les vents ne sont pas pile poil au rendez-vous.
N'ayant rien à perdre, j'étais résolue à la prendre, quand j'ai vu Dan, qui avait clairement course gagnée à ce moment-là, virer. Je suis donc partie dans l'autre sens. J'ai pioché pour prendre un bon décalage en Est, résisté à la tentation de trop vite lâcher les chevaux et j'ai effectivement abordé le final en tête. Restait à bien le gérer, ce final. Hum
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Tout s'est bien passé jusqu'à minuit et demi. Un petit coup de stress autour de la bascule. J'étais trop sud à 19h52 pour profiter des quelques ités que nous avons passées en trop dans le vent à 26 en faisant du sud-ouest, comme Dan l'a fait.
En attendant que les vents changent, je suis restée sur mon idée initiale, qui consistait donc à me laisser glisser jusqu'à la frontière de case pour opérer mon décalage Ouest le long de la ligne,garantie d'un bon jump derrière pour atterrir le plus loin sud dans le vent à 3 nds.
J'ai peut-être perdu un peu de temps à ce moment-là, mais j'ai passé la pointe à 23h avec quelques minutes d'avance. La situation dans cette case était assez contrainte. En empannant proprement, je ne risquais rien.
Premier empannage vers minuit et demi, j'étais épuisée, déjà couchée. Je rentre une prog à la louche, histoire de passer la ligne quoi qu'il arrive, et je mets mon téléphone à 2h45 et à 2h50 pour ajuster en live.
Là-dessus, alors que sur la Frozen, j'ai passé des nuits entières à me réveiller toutes les 90 minutes pour rajouter des progs, alors que je n'ai pas raté un seul réveil à 4h25 sur la Clipper, sur le VG, etc. etc.... je n'entends pas le téléphone s'égosiller, avec une sonnerie de fin de monde, pendant 10 minutes à 10 centimètres de mon oreille.
J'émerge... il commence à faire jour. Gasp.
Je me découvre échouée sur l'îlot au sud en lisant un mb de Gégé qui me demande s'il y a eu un bug.
Cette idée ne m'a pas effleurée une seconde. J'ai rentré des centaines de progs durant cette leg, elles se sont toutes exécutées sans anicroche. Le premier truc qui m'est venu à l'esprit est que j'ai dû oublier de valider cette ultime prog. Le deuxième (et Gégé m'a confirmé que c'était bien ça) est qu'au lieu de saisir un cap 234, j'ai saisi un cap 134.
La méga boulette. D'habitude, je vérifie 10 fois mes progs, et malgré ça, il m'est arrivé plusieurs fois de découvrir ce genre d'erreur au dernier moment, et de réparer en cata, à la main. Mzis cette nuit, je dormais trop bien
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Après, c'est le jeu. Je suis une joueuse, il m'est déjà arrivé un paquet de fois, dans le monde réel, de passer la moitié de la nuit à fomenter des tactiques diaboliques sur un jeu de stratégie, de réviser des dizaines de fois les mouvements que je ferais au dernier tour et qui m'assureraient la victoire... et au moment de les jouer, d'oublier de récolter le jeton d'or indispensable pour finir la construction de la cathédrale... pour au final perdre d'un point.
Je ne suis même pas énervée contre moi.
Et effectivement, Fred, tu as failli passer. J'ai eu le bol de repartir de mon caillou avec un bon TWA
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