Les tribulations d'un confineur déconfiné
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- Jean La Fiarde
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Re: Les tribulations d'un confineur
Déconfinement : c’est très simple, vous allez comprendre
Que dire ? Hier, la pluie a gâché la journée, je suis resté cloitré à l’abri. Bon, avoir un abri, c’est déjà très bien. La journée a un peu tiré en longueur. J’ai même regardé un film à la télé, Colonel Chabert … Pas mal, mais je crois que je n’ai pas tout vu, la position ‘’canapé’’ étant propice à l’endormissement. Une toute petite visite à mon canoë entre deux averses et un peu de bricolage. Voilà toute ma journée qui s’est finie par une énième partie de Scrabble que j’ai gagnée haut la main. J’aime bien quand je mets une grosse pâtée à ma Bougnate préférée, d’autant que ce n’est pas toujours le cas, loin s’en faut. J’ai aussi cherché des informations sur les possibilités qui me seront offertes par le déconfinement. Entre les contradictions et les atermoiements, je ne sais pas comment cela va se passer. Outre le fait de savoir si je pourrai accéder aux plages du Léman ou d’autres plans d’eau, voire de cours d’eau, pour pratiquer un sport nautique en solo, à savoir le kayak, je voulais connaître ce qui adviendra de mes chicoufs et de leur scolarité. A priori, car on ne sait pas grand-chose, l’école de ma fille instit ne rouvrira pas en mai car les éléments du cahier des charges du ministère de tutelle (65 pages, quand même) ne peuvent pas être respectées. Le village dans lequel elle travaille n’a pas les moyens techniques, financiers et en personnels pour cela comme dans beaucoup de coins en France (et malheureusement ce n’est pas seulement le cas des écoles, mais aussi des fac, hôpitaux, postes etc) . L’école de mes chicoufs, qui se trouve dans mon patelin, va probablement ouvrir mais là aussi, les mêmes moyens manquent à l’appel (et à la pelle, aussi) et il est vraisemblable que mes chicoufs resteront chez eux, et probablement aussi un peu chez nous. Chouette, je vais pouvoir jouer à l’école. Faut que je me trouve une blouse grise et des craies qui crient sur le tableau noir, hihihi ! Ils vont adorer !
J’y pense, initialement, avant l’apparition de la pandémie galopante (est-ce que les pandémies peuvent être autrement que galopantes ?) il était prévu en mai un stage de kayak pour la classe de l’ainé, et j’étais désigné comme accompagnant. Je m’en réjouissais et l’attendais fiévreusement (mais c’est pas dû au Covid, hein !). Bien évidemment, je ne pense pas que cela aura lieu et avec les deux plus grands chicoufs, nous avons déjà élaboré un plan B qui consistera à faire un max de kayak ensemble cet été. Pourvu que ce soit possible !
Déconfinez au maximum
Que dire ? Hier, la pluie a gâché la journée, je suis resté cloitré à l’abri. Bon, avoir un abri, c’est déjà très bien. La journée a un peu tiré en longueur. J’ai même regardé un film à la télé, Colonel Chabert … Pas mal, mais je crois que je n’ai pas tout vu, la position ‘’canapé’’ étant propice à l’endormissement. Une toute petite visite à mon canoë entre deux averses et un peu de bricolage. Voilà toute ma journée qui s’est finie par une énième partie de Scrabble que j’ai gagnée haut la main. J’aime bien quand je mets une grosse pâtée à ma Bougnate préférée, d’autant que ce n’est pas toujours le cas, loin s’en faut. J’ai aussi cherché des informations sur les possibilités qui me seront offertes par le déconfinement. Entre les contradictions et les atermoiements, je ne sais pas comment cela va se passer. Outre le fait de savoir si je pourrai accéder aux plages du Léman ou d’autres plans d’eau, voire de cours d’eau, pour pratiquer un sport nautique en solo, à savoir le kayak, je voulais connaître ce qui adviendra de mes chicoufs et de leur scolarité. A priori, car on ne sait pas grand-chose, l’école de ma fille instit ne rouvrira pas en mai car les éléments du cahier des charges du ministère de tutelle (65 pages, quand même) ne peuvent pas être respectées. Le village dans lequel elle travaille n’a pas les moyens techniques, financiers et en personnels pour cela comme dans beaucoup de coins en France (et malheureusement ce n’est pas seulement le cas des écoles, mais aussi des fac, hôpitaux, postes etc) . L’école de mes chicoufs, qui se trouve dans mon patelin, va probablement ouvrir mais là aussi, les mêmes moyens manquent à l’appel (et à la pelle, aussi) et il est vraisemblable que mes chicoufs resteront chez eux, et probablement aussi un peu chez nous. Chouette, je vais pouvoir jouer à l’école. Faut que je me trouve une blouse grise et des craies qui crient sur le tableau noir, hihihi ! Ils vont adorer !
J’y pense, initialement, avant l’apparition de la pandémie galopante (est-ce que les pandémies peuvent être autrement que galopantes ?) il était prévu en mai un stage de kayak pour la classe de l’ainé, et j’étais désigné comme accompagnant. Je m’en réjouissais et l’attendais fiévreusement (mais c’est pas dû au Covid, hein !). Bien évidemment, je ne pense pas que cela aura lieu et avec les deux plus grands chicoufs, nous avons déjà élaboré un plan B qui consistera à faire un max de kayak ensemble cet été. Pourvu que ce soit possible !
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- Jean La Fiarde
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Re: Les tribulations d'un confineur
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- Jean La Fiarde
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Re: Les tribulations d'un confineur
Déconfinement : par ici, la plage
Bon alors, qu’est-ce qu’on a ce matin ? Hé bien, pas grand-chose, on se demande toujours la couleur de son département et il paraît que ce sera comme ça chaque matin après le 11 mai car selon des critères très compliques, la teinte du département pourrait changer. Sous-entendu, si vous faites les imbéciles, bing, on passe le département en rouge et toc, bien fait pour toi ! Ils sont malins, quand même, ils te tiennent par la main en agitant la carotte du déconfinement libre pour tous et le bâton de la déconfiture pandémique. En même temps, je ne sais pas trop quelle est la différence entre un département rouge et un vert, hormis que tu ne pourras pas aller au parc …. Moi, je m’en fous, j’ai une forêt à côté de chez moi dans laquelle je vais quand il m’en prend l’envie. C’est-à-dire tous les jours, à peu près. Mais j’ai une pensée pour ceux qui regarderont chaque matin dans quelle catégorie se trouve leur département, ils auront 2 critères : quel temps fait-il aujourd’hui et quelle est la couleur accordée par les instances dirigeantes ? Imaginons le cas où après 3 jours de mauvais temps qui ne permettent pas d’amener les bambins au parc, la météo devient plus clémente et paf, cela tombe super mal, on a décidé d’interdire l’accès en raison de la couleur du jour. Je me demande combien de temps il faudra avant la prochaine révolution parentale ou au moins du pétage de plomb complet. A suivre … Et puis le grand débat du jour, c’est les 100 km de son domicile. Pourquoi cette distance, est-ce que c’est à vol d’oiseau ou par la route. Alors pour ce qui est de la distance, je ne peux pas donner d’explication, il y a sûrement une bordée entière d’énarques diplômés qui ont planché longuement sur l’appréciation de la distance admissible après le déconfinement pour un déplacement non attesté par dérogation horodatée et dûment signée. Cela a dû phosphorer sérieusement. J’imagine bien les calculs extrêmement complexes pour arriver à ce résultat. Cela n’a pas été facile, mais ils sont arrivés à un consensus acceptable par l’ensemble des participants , ouf ! On a qu’à dire 100 et on va bouffer, vous êtes d’ac ? Après, le débat touche le fait que ce soit à vol d’oiseau ou par la route. Alors, là, c’est encore moins simple. L’appréciation de la distance à vol d’oiseau est difficile, hormis pour les heureux possesseurs de pigeons voyageurs qui connaissent cette problématique. Je n’ai pas fait comme tous de prendre la facilité de ce que nous offre Internet et de regarder vite fait les lieux où je pourrai me rendre la semaine prochaine. Non, j’ai pris ma carte Michelin et mon compas un peu grippé par tant d’années d’inutilisation, un rapide calcul de l’échelle et tracé un cercle autour de mon domicile. Comme ça, au gendarme contrôleur je lui montrerai la carte que j’aurai pris soin de glisser dans le vide poche de la voiture. Je pourrai ainsi démontrer avec une grande facilité mon obéissance à la règle fatidique des 100 km. Maintenant, je me rends compte que le cercle en question me permet d’aller dans des coins de Haute Savoie auxquels je n’aurais jamais pensés. Aïe ! profiter de l’occasion que m’offre cette distance pour aller rendre visite à Tata Agès au fin fond du département où il n’y a rien d’intéressant à faire ni à voir me remplit de joie, c’est sûr.
En attendant, je modifie toutes les cartes de mon jeu de mille bornes en barrant un zéro et en ajoutant une virgule, j’ai ainsi des cartes 20, 10, 7,5, 5 et 2.5 km/h. Cela suffit pour jouer au nouveau jeu des 100 bornes. J’ai aussi remplacé quelques cartes, au lieu des crevé ou panne d’essence (comment cela serait possible ?) habituels ; j’ai maintenant une carte ‘’vérification de l’attestation’’ et un ‘’contrôle de la distance autorisée’’, c’est amusant et je ne doute pas un instant des bonnes parties que nous jouerons bientôt avec mes chicoufs
Déconfinez à distance
Bon alors, qu’est-ce qu’on a ce matin ? Hé bien, pas grand-chose, on se demande toujours la couleur de son département et il paraît que ce sera comme ça chaque matin après le 11 mai car selon des critères très compliques, la teinte du département pourrait changer. Sous-entendu, si vous faites les imbéciles, bing, on passe le département en rouge et toc, bien fait pour toi ! Ils sont malins, quand même, ils te tiennent par la main en agitant la carotte du déconfinement libre pour tous et le bâton de la déconfiture pandémique. En même temps, je ne sais pas trop quelle est la différence entre un département rouge et un vert, hormis que tu ne pourras pas aller au parc …. Moi, je m’en fous, j’ai une forêt à côté de chez moi dans laquelle je vais quand il m’en prend l’envie. C’est-à-dire tous les jours, à peu près. Mais j’ai une pensée pour ceux qui regarderont chaque matin dans quelle catégorie se trouve leur département, ils auront 2 critères : quel temps fait-il aujourd’hui et quelle est la couleur accordée par les instances dirigeantes ? Imaginons le cas où après 3 jours de mauvais temps qui ne permettent pas d’amener les bambins au parc, la météo devient plus clémente et paf, cela tombe super mal, on a décidé d’interdire l’accès en raison de la couleur du jour. Je me demande combien de temps il faudra avant la prochaine révolution parentale ou au moins du pétage de plomb complet. A suivre … Et puis le grand débat du jour, c’est les 100 km de son domicile. Pourquoi cette distance, est-ce que c’est à vol d’oiseau ou par la route. Alors pour ce qui est de la distance, je ne peux pas donner d’explication, il y a sûrement une bordée entière d’énarques diplômés qui ont planché longuement sur l’appréciation de la distance admissible après le déconfinement pour un déplacement non attesté par dérogation horodatée et dûment signée. Cela a dû phosphorer sérieusement. J’imagine bien les calculs extrêmement complexes pour arriver à ce résultat. Cela n’a pas été facile, mais ils sont arrivés à un consensus acceptable par l’ensemble des participants , ouf ! On a qu’à dire 100 et on va bouffer, vous êtes d’ac ? Après, le débat touche le fait que ce soit à vol d’oiseau ou par la route. Alors, là, c’est encore moins simple. L’appréciation de la distance à vol d’oiseau est difficile, hormis pour les heureux possesseurs de pigeons voyageurs qui connaissent cette problématique. Je n’ai pas fait comme tous de prendre la facilité de ce que nous offre Internet et de regarder vite fait les lieux où je pourrai me rendre la semaine prochaine. Non, j’ai pris ma carte Michelin et mon compas un peu grippé par tant d’années d’inutilisation, un rapide calcul de l’échelle et tracé un cercle autour de mon domicile. Comme ça, au gendarme contrôleur je lui montrerai la carte que j’aurai pris soin de glisser dans le vide poche de la voiture. Je pourrai ainsi démontrer avec une grande facilité mon obéissance à la règle fatidique des 100 km. Maintenant, je me rends compte que le cercle en question me permet d’aller dans des coins de Haute Savoie auxquels je n’aurais jamais pensés. Aïe ! profiter de l’occasion que m’offre cette distance pour aller rendre visite à Tata Agès au fin fond du département où il n’y a rien d’intéressant à faire ni à voir me remplit de joie, c’est sûr.
En attendant, je modifie toutes les cartes de mon jeu de mille bornes en barrant un zéro et en ajoutant une virgule, j’ai ainsi des cartes 20, 10, 7,5, 5 et 2.5 km/h. Cela suffit pour jouer au nouveau jeu des 100 bornes. J’ai aussi remplacé quelques cartes, au lieu des crevé ou panne d’essence (comment cela serait possible ?) habituels ; j’ai maintenant une carte ‘’vérification de l’attestation’’ et un ‘’contrôle de la distance autorisée’’, c’est amusant et je ne doute pas un instant des bonnes parties que nous jouerons bientôt avec mes chicoufs
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- Jean La Fiarde
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Re: Les tribulations d'un confineur
Déconfinement : Viva el Général Alcazar ! Viva el libertador !
Mes chers compatriotes, le moment est venu de vous dire merci pour votre obéissance mais aussi celui de vous dire que l’attention ne doit pas se relâcher même si on va lever le confinement et que vous pourrez aller dans tous, je dis bien tous les supermarchés, même ceux qui sont très loin de chez vous. Alors, elle est pas chouette la vie ? Merci qui ? Merci Doudou, picétou. Mes chers compatriotes et les autres aussi, ceux que j’aime un peu moins, nous sommes obligés mais c’est pas de gaité de cœur, oh non, ça, on n'aime pas du tout, mais alors pas du tout vous dire que plus que jamais il vous faudra redoubler de prudence lors des apéros avec vos potos mais surtout quand vous prendrez le métro bondé pour vous rendre au boulot. Je dis le boulot, car les déplacements pour aller rendre une petite visite de courtoisie à Tata Jacqueline dans le 12 ème, nada ! Le métro, c’est juste pour aller au boulot, d’ailleurs on dit métro boulot dodo, on ne parle pas de Tata Jacqueline, il me semble. Bon, toutes ces recommandations ne concernent bien évidement que les parigots, car dans les territoires (j’adore cette expression … ) les français n’ont pas de métro bondé. Donc pour les territoires qui sont assez pauvrement équipés d’hôpitaux avec un nombre suffisant de lits de réa, mes chers compatriotes, vous voudrez bien ne vous rendre également que, au boulot ou au supermarché, ça c’est toujours ok, et dans les parcs pour faire pisser Mirza si vous êtes en zone verte. Par contre, l’accès aux plages est rigoureusement interdit. Mes chers compatriotes, n’allez pas sur les plages, encore plus si vous êtes dans une zone rouge. Vous aurez remarqué qu’on ne parle plus de départements mais de régions ‘’rouge’’ ou ‘’verte’’. Département, c’était définitivement trop clivant, trop stigmatisant, on allait mettre les français des territoires les uns contre les autres, exacerber les jalousies entre gens de la Mayenne et ceux du Doubs, hop hop hop, pas de ça, Léon ! On régionalise. Donc nous avons maintenant deux grande zones, rouge ou verte. Moi, je suis vachement content car mon département fait partie de la zone verte, je peux donc aller dans les parcs en plus d’aller me promener voir Tata Agnès dans un coin perdu au fin fond du département. Mais comme la Haute Savoie est bordé par un fabuleux lac, le Léman, un des plus beaux lacs qui soit et le plus grand d’Europe occidentale, dont je vous ai peut-être parlé, et si ce n’est pas le cas, croyez que je réparerai cette omission au plus tôt, donc par le Léman sur une petite soixantaine de kilomètres. Il se trouve que justement je suis à proximité de ces rivages et que cela ampute très largement mon petit périmètre de 100 kilomètres admis autour de mon chez moi. Dans ma grande candeur due à mon jeune âge, j’avais imaginé naviguer dès le premier jour du déconfinage, lundi 11 mai. Mon kayak est déjà prêt à être installé sur les barres de toit de mon Renault Trafic d’occasion, le gilet, les équipements de sécurité, la pagaie, la gourde, le chapeau et les lunettes de soleil en attente pour être enfournés dans le coffre au plus vite. Mais …. Je suis vert ! Il n’est pas possible de naviguer sur le Léman, l’accès aux plages est interdit et ne sera autorisé que par décision des maires et du préfet. J’entrevois d’ici les querelles de clochers. On a une bonne douzaine de communes riveraines, on va bien rigoler si il faut naviguer en pointillé. J’espère quand même que la situation va se débloquer sinon il faudra attendre le 1 er juin …. Alors que le lac est tellement agréable en ce moment. Le printemps et même plus encore la fin de l’hiver, j’apprécie tant le retour des oiseaux, les poissons qui ne sont pas encore dérangés, la tranquillité des berges, les sommets enneigés autours …. Mince, tout cela va me passer sous le nez. Comme je l’ai vu du côté de l’Atlantique, est-ce qu’il faudra menacer de faire une petite révolte pour que les maires et les préfets finissent par autoriser ce qui semble être un minimum, l’accès à la mer et aux sports nautiques ?
Viva la révolucion
Mes chers compatriotes, le moment est venu de vous dire merci pour votre obéissance mais aussi celui de vous dire que l’attention ne doit pas se relâcher même si on va lever le confinement et que vous pourrez aller dans tous, je dis bien tous les supermarchés, même ceux qui sont très loin de chez vous. Alors, elle est pas chouette la vie ? Merci qui ? Merci Doudou, picétou. Mes chers compatriotes et les autres aussi, ceux que j’aime un peu moins, nous sommes obligés mais c’est pas de gaité de cœur, oh non, ça, on n'aime pas du tout, mais alors pas du tout vous dire que plus que jamais il vous faudra redoubler de prudence lors des apéros avec vos potos mais surtout quand vous prendrez le métro bondé pour vous rendre au boulot. Je dis le boulot, car les déplacements pour aller rendre une petite visite de courtoisie à Tata Jacqueline dans le 12 ème, nada ! Le métro, c’est juste pour aller au boulot, d’ailleurs on dit métro boulot dodo, on ne parle pas de Tata Jacqueline, il me semble. Bon, toutes ces recommandations ne concernent bien évidement que les parigots, car dans les territoires (j’adore cette expression … ) les français n’ont pas de métro bondé. Donc pour les territoires qui sont assez pauvrement équipés d’hôpitaux avec un nombre suffisant de lits de réa, mes chers compatriotes, vous voudrez bien ne vous rendre également que, au boulot ou au supermarché, ça c’est toujours ok, et dans les parcs pour faire pisser Mirza si vous êtes en zone verte. Par contre, l’accès aux plages est rigoureusement interdit. Mes chers compatriotes, n’allez pas sur les plages, encore plus si vous êtes dans une zone rouge. Vous aurez remarqué qu’on ne parle plus de départements mais de régions ‘’rouge’’ ou ‘’verte’’. Département, c’était définitivement trop clivant, trop stigmatisant, on allait mettre les français des territoires les uns contre les autres, exacerber les jalousies entre gens de la Mayenne et ceux du Doubs, hop hop hop, pas de ça, Léon ! On régionalise. Donc nous avons maintenant deux grande zones, rouge ou verte. Moi, je suis vachement content car mon département fait partie de la zone verte, je peux donc aller dans les parcs en plus d’aller me promener voir Tata Agnès dans un coin perdu au fin fond du département. Mais comme la Haute Savoie est bordé par un fabuleux lac, le Léman, un des plus beaux lacs qui soit et le plus grand d’Europe occidentale, dont je vous ai peut-être parlé, et si ce n’est pas le cas, croyez que je réparerai cette omission au plus tôt, donc par le Léman sur une petite soixantaine de kilomètres. Il se trouve que justement je suis à proximité de ces rivages et que cela ampute très largement mon petit périmètre de 100 kilomètres admis autour de mon chez moi. Dans ma grande candeur due à mon jeune âge, j’avais imaginé naviguer dès le premier jour du déconfinage, lundi 11 mai. Mon kayak est déjà prêt à être installé sur les barres de toit de mon Renault Trafic d’occasion, le gilet, les équipements de sécurité, la pagaie, la gourde, le chapeau et les lunettes de soleil en attente pour être enfournés dans le coffre au plus vite. Mais …. Je suis vert ! Il n’est pas possible de naviguer sur le Léman, l’accès aux plages est interdit et ne sera autorisé que par décision des maires et du préfet. J’entrevois d’ici les querelles de clochers. On a une bonne douzaine de communes riveraines, on va bien rigoler si il faut naviguer en pointillé. J’espère quand même que la situation va se débloquer sinon il faudra attendre le 1 er juin …. Alors que le lac est tellement agréable en ce moment. Le printemps et même plus encore la fin de l’hiver, j’apprécie tant le retour des oiseaux, les poissons qui ne sont pas encore dérangés, la tranquillité des berges, les sommets enneigés autours …. Mince, tout cela va me passer sous le nez. Comme je l’ai vu du côté de l’Atlantique, est-ce qu’il faudra menacer de faire une petite révolte pour que les maires et les préfets finissent par autoriser ce qui semble être un minimum, l’accès à la mer et aux sports nautiques ?
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- Jean La Fiarde
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Re: Les tribulations d'un confineur
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- Jean La Fiarde
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Re: Les tribulations d'un confineur
Déconfinement : géométrie variable
Hier, après mon petit tour de VTT dans les bois avec le papelard habituel et mon distanciomètre pour évaluer l’écart admissible depuis mon domicile, habituel aussi, le domicile et après avoir mis un bonne couche de vernis amoureusement répartie sur mon joli canoë, j’ai pris une douche. Froide, la douche, voire glacée et absolument pas écossaise. Mon souci ? Celui d’avoir reporté sur une carte de France papier, un cercle à l’échelle pile poil d’un rayon de l’équivalent à 100 kilomètres. Le centre de ce cercle étant le même domicile que précédemment, c’est-à-dire le village de Saint Paul en Chablais, un des plus beaux coins de France avec vue panoramique sur le plus beau lac du monde. Vous le savez déjà, inutile d’insister. Si ? Attention, je suis intarissable à ce sujet … En raison de la position, certes privilégiée de cette résidence, le cercle se transforme en un arc de cercle car si la vue au-delà du Léman est magnifique, elle concerne un pays différent du notre, la Suisse … Très beau pays, des montagnes, des banques, les plantations de noisettes pour mettre dans le chocolat et le chocolat lui-même, l’accent inimitable et surtout la fondue. Bref, tout un tas de choses fort plaisantes mais qui ont un gros défaut, celui d’être en dehors de nos frontières. Par conséquence, mon petit cercle autorisé se réduit d’autant par la frontière infranchissable qui est ensuite prolongée par un petit bout d’Italie, donc …. Qui plus est, entre nous deux, il y a le Léman, et il n’est pas autorisé non plus d’y naviguer et cela ne sera pas le cas avant le mois de juin. Sanglots longs et c’est pas des violons.
Par ailleurs, la part de cercle déjà bien diminuée passe par des montagnes un peu abruptes qui nécessitent une expérience de l’alpinisme que je n’ai pas et de toutes façon, j’ai le vertige, alors le Mont-Blanc et ses grandes Jorasses, c’est pas demain la veille que j’y ferai une photo souvenir. Vlan, passe-moi l’éponge que j’efface encore un bout de ton arc.
A l’ouest, un autre petit morceau de l’espace autorisé va fiche le camp car il emprunte une partie de la région rouge et fortement covidée de Franche Comté. Du coup, il ne me reste qu’un malheureux arc de cercle d’environ un quart de ce qu’il était au départ et les yeux pour pleurer.
C’est déjà pas mal.
Confinez les yeux rougis
Hier, après mon petit tour de VTT dans les bois avec le papelard habituel et mon distanciomètre pour évaluer l’écart admissible depuis mon domicile, habituel aussi, le domicile et après avoir mis un bonne couche de vernis amoureusement répartie sur mon joli canoë, j’ai pris une douche. Froide, la douche, voire glacée et absolument pas écossaise. Mon souci ? Celui d’avoir reporté sur une carte de France papier, un cercle à l’échelle pile poil d’un rayon de l’équivalent à 100 kilomètres. Le centre de ce cercle étant le même domicile que précédemment, c’est-à-dire le village de Saint Paul en Chablais, un des plus beaux coins de France avec vue panoramique sur le plus beau lac du monde. Vous le savez déjà, inutile d’insister. Si ? Attention, je suis intarissable à ce sujet … En raison de la position, certes privilégiée de cette résidence, le cercle se transforme en un arc de cercle car si la vue au-delà du Léman est magnifique, elle concerne un pays différent du notre, la Suisse … Très beau pays, des montagnes, des banques, les plantations de noisettes pour mettre dans le chocolat et le chocolat lui-même, l’accent inimitable et surtout la fondue. Bref, tout un tas de choses fort plaisantes mais qui ont un gros défaut, celui d’être en dehors de nos frontières. Par conséquence, mon petit cercle autorisé se réduit d’autant par la frontière infranchissable qui est ensuite prolongée par un petit bout d’Italie, donc …. Qui plus est, entre nous deux, il y a le Léman, et il n’est pas autorisé non plus d’y naviguer et cela ne sera pas le cas avant le mois de juin. Sanglots longs et c’est pas des violons.
Par ailleurs, la part de cercle déjà bien diminuée passe par des montagnes un peu abruptes qui nécessitent une expérience de l’alpinisme que je n’ai pas et de toutes façon, j’ai le vertige, alors le Mont-Blanc et ses grandes Jorasses, c’est pas demain la veille que j’y ferai une photo souvenir. Vlan, passe-moi l’éponge que j’efface encore un bout de ton arc.
A l’ouest, un autre petit morceau de l’espace autorisé va fiche le camp car il emprunte une partie de la région rouge et fortement covidée de Franche Comté. Du coup, il ne me reste qu’un malheureux arc de cercle d’environ un quart de ce qu’il était au départ et les yeux pour pleurer.
C’est déjà pas mal.
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- smiticks42
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Re: Les tribulations d'un confineur
Et encore une mauvaise nouvelle Eric
"Le préfet de Haute-Savoie va signer un nouvel arrêté autorisant l’abattage de vingt bouquetins dans le massif du Bargy d’ici fin juin pour lutter contre la brucellose, une bactérie qui peut mettre à mal la filière du reblochon, rapporte France Bleu Pays de Savoie. 50 autres animaux pourront être capturés et abattus s’ils sont positifs à cette maladie."
Tiens nous au courant merci.
"Le préfet de Haute-Savoie va signer un nouvel arrêté autorisant l’abattage de vingt bouquetins dans le massif du Bargy d’ici fin juin pour lutter contre la brucellose, une bactérie qui peut mettre à mal la filière du reblochon, rapporte France Bleu Pays de Savoie. 50 autres animaux pourront être capturés et abattus s’ils sont positifs à cette maladie."
Tiens nous au courant merci.
- Jean La Fiarde
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Re: Les tribulations d'un confineur
Oui, André, j'ai vu cela. Il y a une Paul et Mique à ce sujet dans la Yaute. Les bouquetins sont effectivement porteurs de la brucellose et la refilent gentiment aux bétails et notamment les vaches dont le lait servira à la fabrication du reblochon, mais pas seulement. Toute la filière lait est impactée car la maladie se transmets jusqu'à l'homme.
Les défenseurs de la nature prétendent que la brucellose n'est plus présente chez les bouquetins et que ces éliminations ne sont pas utiles.
Qui croire, quand on a pas tous les éléments ? Vaste sujet qui ressemble fort à un autre débat mondial actuel ...
Les défenseurs de la nature prétendent que la brucellose n'est plus présente chez les bouquetins et que ces éliminations ne sont pas utiles.
Qui croire, quand on a pas tous les éléments ? Vaste sujet qui ressemble fort à un autre débat mondial actuel ...
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