Déconfinement : le jour d’après
Demain sera un autre jour, le premier d’une longue et dure période de renaissance. Le pays devra se relever économiquement, les ateliers redémarrer, les petits commerces se réapprovisionner, la vie des marchés de plein air ou sous des halles reprendre et les gens retourner bosser. Doucement, trop doucement peut-être car il faudra faire attention à ne pas donner libre cours au virus pour le passage de l’un vers l’autre. Cependant, il faut, c’est indispensable pour que les gens, pas ceux dans leurs beaux bureaux de la Défense, ceux qui bossent dans ces ateliers, ces commerces, sur des chantiers, dans des usines et surtout tous ceux qui ont un emploi un peu précaire. Ceux qui, pendant une quarantaine de jours, se sont trouvés privés d’une partie de leurs salaires déjà pas très élevés. Ceux qui préfèrent protéger leurs enfants d’un retour de la pandémie parce qu’ils seront à l’école qui, déjà en temps normal est un foyer d’infections en tous genres. Et aussi tous les gens qui viennent de perdre leur boulot sur l’autel de la rentabilité à outrance. Et pis tous les autres, ceux qui ne rentrent pas dans les petites cases bien jolies, oubliés des médias qui nous serinent à longueur de jours les mêmes poncifs indigestes argumentés par autant d’experts qui eux savent et ne manquent pas de se contredire eux-mêmes la semaine suivante …. Donc, va falloir jouer serré pour sauver tout le monde et pas seulement d’un point de vue médical, pas seulement du virus covidé et des séquelles engendrées. Psychologiquement, j’ai l’impression aussi que pas mal de personnes vont rester sur le carreau. Bref, ça va être dur.
Pour ma part, je n’ai pas trop de souci, j’ai passé l’âge d’aller au boulot tous les jours et je suis donc un privilégié, mon seul problème sera de savoir si je pourrais randonner en montagne, sillonner les chemins en VTT, faire une sortie en kayak ou enfin mettre à l’eau mon canoë pour lequel j’ai pas mal donné de mon temps. Donc finalement pas vraiment problématique, juste un peu pénible d’avoir dû attendre le 11 mai et peut-être encore d’avantage pour certaines pratiques. Bien sûr une autre complication pour moi va être les différentes réparations et bricolages que ma Bougnate préférée ne manquera pas de remettre au goût du jour, et elle aura raison, car un peu laissés de côté en raison de l’absence de fournitures adéquates. Peinture, pinceau, enduit, tout manque en ces temps de récession et de livraison impossible, ma bonne dame ! De toute façon, les camions de livraison sont attachés à une tâche bien spécifique, la livraison aux mairies des masques offerts aux administrés (par les ponctions fiscales, ne vous leurrez pas, il n’y a pas de cadeau). Dans mon village, les seuls bénéficiaires sont les anciens qui reçoivent 2 masques en tissus lavables et réutilisables et ceux de plus de cinquante ans qui n’en reçoivent qu’un seul, toujours aussi lavable et réutilisable. Le mien est noir et particulièrement collant au visage comme le foulard que met Diégo de La Véga quand il se grime en Zorro, le justicier qui est plus rusé que le Sergent Garcia, en même temps, c’est pas très difficile, vu que l’autre, comme balourd on fait pas pire. Chouette, depuis hier, cela m’a permis de faire rire les gens par l’envoi téléphonique de photo de moi avec. J’avais ajouté des lunettes de soleil un peu foncées et couvert ma tête en noir avec un bonnet fin de sport que je mets l’hiver pour me prémunir du froid tout en n'ayant pas trop chaud, je vous le recommande, c’est top. J’avais ajouté la mention suivante sous la photo : A Saint Paul, on est autonome, comme en Corse ! Et ça les a fait rigoler. Comme quoi, il en faut peu parfois. Mais j’espère moins faire rire la prochaine fois que je le mettrai par obligation !
Déconfinez masqués
Les tribulations d'un confineur déconfiné
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- Jean La Fiarde
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Re: Les tribulations d'un confineur
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- Jean La Fiarde
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Re: Les tribulations d'un confineur déconfiné
Déconfinement : le jour le plus long
Hier, dernier jour de confinage à la maison. Ce sera donc aujourd’hui mon dernier message de confiné tribulatoire.
Aujourd’hui, c’est le premier jour de déconfination nationale, chouette, youpi, trop bien, ouaip ! Ce matin, je ne perçois pas vraiment la différence par rapport à hier. Certes, j’ai le droit d’aller à 100 bornes de chez moi, mais je ne sais pas encore ce que j’irai y faire. Donc pour l’instant, j’y vais pas, ce serait gâcher une liberté retrouvée pour pas grand-chose, même si le carburant est au plus bas. Je resterai donc à la maison. La grosse différence sera de ne plus avoir à sortir une page A4 dérogatoire et surtout horodatée sous peine de sanctions pécuniaires. Re-Chouette de youpi. Sauf qu’il tombe des hallebardes à tel point que je me demande si les hallebardiers ne vont pas suivre. Donc, la météo ne m’aidant pas, je vais rester sagement à la maison. Ah oui mais non, je peux aller où est-ce que je veux, chez le coiffeur, dans tous les magasins et même à la ville. Alors, ça c’est top. Dire que le monde et l’absence de tranquillité m’a manqué serait pour le moins erroné. Néanmoins, je savoure quand même la liberté de pouvoir me déplacer où, quand et comment je veux. C’est appréciable et cela ne m’enlèvera pas l’option de faire attention aux gestes sanitaires les plus élémentaires. Cadeauté par la mairie d’un petit masque noir du meilleur effet, je ne manquerai pas non plus de l’exhiber à chaque occasion qui se présentera. Comme je ne vais pas spécialement dans les magasins ni les transports en commun et que j’évite comme la peste les bureaux de l’administration, leur préférant de très loin les sites internet qu’elles ont astucieusement mis en place, je pense utiliser ce masque plutôt lors de la prochaine rencontre avec mes chicoufs, au moins dans un premier temps. Je vais sûrement regretter amèrement de ne pouvoir les serrer très fort dans mes bras et sans doute une petite larme perlera au coin de l’œil, je me connais. Le sentimomètre devrait dépasser la cote d’alerte, c’est sûr. Mais ce ne sera pas dans l’immédiat, car il ne faut pas précipiter les choses. Il me semble ne pas être tout à fait prêt à prendre le large étant resté longtemps amarré chez moi. C’est curieux d’ailleurs ce sentiment. Pendant une cinquantaine de jours, j’ai pesté de ne pouvoir sortir et aujourd’hui, je ne suis pas certain de vouloir en profiter. Mais, ce que je sais, c’est que je suis libre de choisir, de faire ou pas, de prendre la mer ou les chemins de traverse, d’aller grimper la montagne d’en face ou pas, de rester pantoufler. Et ça, ça n’a pas de prix.
Déconfinez ou confinez encore un peu
Hier, dernier jour de confinage à la maison. Ce sera donc aujourd’hui mon dernier message de confiné tribulatoire.
Aujourd’hui, c’est le premier jour de déconfination nationale, chouette, youpi, trop bien, ouaip ! Ce matin, je ne perçois pas vraiment la différence par rapport à hier. Certes, j’ai le droit d’aller à 100 bornes de chez moi, mais je ne sais pas encore ce que j’irai y faire. Donc pour l’instant, j’y vais pas, ce serait gâcher une liberté retrouvée pour pas grand-chose, même si le carburant est au plus bas. Je resterai donc à la maison. La grosse différence sera de ne plus avoir à sortir une page A4 dérogatoire et surtout horodatée sous peine de sanctions pécuniaires. Re-Chouette de youpi. Sauf qu’il tombe des hallebardes à tel point que je me demande si les hallebardiers ne vont pas suivre. Donc, la météo ne m’aidant pas, je vais rester sagement à la maison. Ah oui mais non, je peux aller où est-ce que je veux, chez le coiffeur, dans tous les magasins et même à la ville. Alors, ça c’est top. Dire que le monde et l’absence de tranquillité m’a manqué serait pour le moins erroné. Néanmoins, je savoure quand même la liberté de pouvoir me déplacer où, quand et comment je veux. C’est appréciable et cela ne m’enlèvera pas l’option de faire attention aux gestes sanitaires les plus élémentaires. Cadeauté par la mairie d’un petit masque noir du meilleur effet, je ne manquerai pas non plus de l’exhiber à chaque occasion qui se présentera. Comme je ne vais pas spécialement dans les magasins ni les transports en commun et que j’évite comme la peste les bureaux de l’administration, leur préférant de très loin les sites internet qu’elles ont astucieusement mis en place, je pense utiliser ce masque plutôt lors de la prochaine rencontre avec mes chicoufs, au moins dans un premier temps. Je vais sûrement regretter amèrement de ne pouvoir les serrer très fort dans mes bras et sans doute une petite larme perlera au coin de l’œil, je me connais. Le sentimomètre devrait dépasser la cote d’alerte, c’est sûr. Mais ce ne sera pas dans l’immédiat, car il ne faut pas précipiter les choses. Il me semble ne pas être tout à fait prêt à prendre le large étant resté longtemps amarré chez moi. C’est curieux d’ailleurs ce sentiment. Pendant une cinquantaine de jours, j’ai pesté de ne pouvoir sortir et aujourd’hui, je ne suis pas certain de vouloir en profiter. Mais, ce que je sais, c’est que je suis libre de choisir, de faire ou pas, de prendre la mer ou les chemins de traverse, d’aller grimper la montagne d’en face ou pas, de rester pantoufler. Et ça, ça n’a pas de prix.
Déconfinez ou confinez encore un peu
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- Jean La Fiarde
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Re: Les tribulations d'un confineur déconfiné
Bon ben voilà, hier j'ai mis mon canoë à l'eau qu'il n'avait pas vu depuis peut-être plusieurs dizaine d'années. MAKi me dit de mettre le petit baratin que j'avais pondu sur le forum de Guidel à propos du cas Noé, dont acte :
Hier, c'était un grand jour : la mise à l'eau de Kiki
Kiki est un bateau ! J'ai longtemps cru qu'il ne s'agissait que d'un passe-temps jouant sur mes qualités d'ébéniste inexpérimenté et donc très fortement manquantes, ainsi que sur ma patience qui est limitée. Comme dit ma fille Mathilde, Papa, il est patient mais pas longtemps … J'ai souvent imaginé prendre une hache pour en finir avec lui. J'ai longtemps pensé que jamais ce canoë ne reverrait l'eau et que son futur ne serait que suspendu à un fil au plafond d'un club de canoë-kayak. Il n'en est rien et lors de sa mise l'eau, j'ai vu tout de suite que mes pensées les plus noires pouvaient aller se rhabiller, Kiki jouait seul dans son élément au gré des vaguelettes en oscillant doucement. Tout en le maintenant par son liston vernis, je le laissais prendre un peu l'eau avant que le bois ne gonfle pour jointer parfaitement. En quelques minutes, c'était le cas, et avec mon chicouf-essayeur de canoë presque patenté, on prit enfin la mer.
Habitué au kayak, je trouve cela très inconfortable et il va falloir apprendre le maniement de la pagaie simple pour en profiter au maximum, mais déjà j'entrevois le bonheur de naviguer dessus. Il me tarde d'y mettre une voile qui sera en fabrication dans peu de temps.
A nous les rivières, lacs, mers, océans et pastis au retour de nos futures randonnées.
Hier, c'était un grand jour : la mise à l'eau de Kiki
Kiki est un bateau ! J'ai longtemps cru qu'il ne s'agissait que d'un passe-temps jouant sur mes qualités d'ébéniste inexpérimenté et donc très fortement manquantes, ainsi que sur ma patience qui est limitée. Comme dit ma fille Mathilde, Papa, il est patient mais pas longtemps … J'ai souvent imaginé prendre une hache pour en finir avec lui. J'ai longtemps pensé que jamais ce canoë ne reverrait l'eau et que son futur ne serait que suspendu à un fil au plafond d'un club de canoë-kayak. Il n'en est rien et lors de sa mise l'eau, j'ai vu tout de suite que mes pensées les plus noires pouvaient aller se rhabiller, Kiki jouait seul dans son élément au gré des vaguelettes en oscillant doucement. Tout en le maintenant par son liston vernis, je le laissais prendre un peu l'eau avant que le bois ne gonfle pour jointer parfaitement. En quelques minutes, c'était le cas, et avec mon chicouf-essayeur de canoë presque patenté, on prit enfin la mer.
Habitué au kayak, je trouve cela très inconfortable et il va falloir apprendre le maniement de la pagaie simple pour en profiter au maximum, mais déjà j'entrevois le bonheur de naviguer dessus. Il me tarde d'y mettre une voile qui sera en fabrication dans peu de temps.
A nous les rivières, lacs, mers, océans et pastis au retour de nos futures randonnées.
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Re: Les tribulations d'un confineur déconfiné
fonctionner n'est pas exister et encore moins être vivant
- Jean La Fiarde
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Re: Les tribulations d'un confineur déconfiné
Autre idée, tu apportes tes pinceaux lors de ta prochaine visite et tu pourras dessiner un petit poisson de chaque côté de la coque ...
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