Les tribulations d'un confineur déconfiné
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- Jean La Fiarde
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Re: Les tribulations d'un confineur
Très joli, ton poisson, mon Lego®
Confinement : l’oisiveté est mère de toutes les vis
Un semblant de beau temps illumine un peu la journée de confinement qui s’annonce. Il fait beau depuis 2 ou 3 jours mais la température ambiante extérieure est encore bien fraîche. L’autre jour, j’ai pu passer une couche de vernis vite fait sur mes bambous (voir les épisodes précédents, je ne vais pas expliquer chaque fois, non plus), comme il fait un peu froid, le vernis met un peu plus longtemps à sécher, je sors les vergues en bambous dehors au soleil. C’est l’expo. Les voisins visitent l’expo et j’aurais dû faire payer l’entrée. En fait, une grande activité consiste à aller jusqu’aux boites aux lettres vers 11 heures du matin. Il n’y a bien sûr, absolument jamais rien dedans car le facteur exerce son droit de retrait les lundi et mardi, les autres jours, il est plus dans la livraison du courrier que dans le retrait, la propagation du virus est sans aucun doute moins active ces jours-là. Les bureaux de poste suivent le même élan et celui de Saint Paul ne déroge pas à cette règle. Un beau papier scotché sur la porte (la porte de la poste, donc, pas l’imposte de la porte de la poste) indique qu’il faut se rendre au bureau d’Evian car ici, le Covid-19 est pris au sérieux, on déconne pas avec, on ferme, picétou. Comme j’ai un courrier important pour l’administration (voir les épisodes précédents aussi) je laisse un peu mes bambous pour m’y rendre. Déplacement dérogatoire à l’application du décret de confinement en poche, je roule jusqu’au dit bureau de poste où je trouve un papier scotché sur la porte m’indiquant qu’en raison de la pandémie gnagnagna c’est fermé le mardi et le mercredi. Et comme on est mardi, je suis chocolat comme disait ma tante Monique qui avait un sens aigu de la répartie et un revers incroyable au badminton. Malin, j’avais pris soin de timbrer l’enveloppe, je la glissai dans la fente de la boite qui ne serait relevée que le lendemain, ça aussi c’était écrit dessus avec un autre papier scotché devant mais rendu un peu illisible et bien torchonné par la pluie de l’autre jour …. L’après-midi, retour à mes petits bricolages de restauration de mon canoë, ça c’est ouvert tous les jours dès que le temps le permet. Je dois fabriquer des petites cales qui viendront renforcer la liaison coque/bancs. Il faut savoir que sur les canoës anciens, le mien date de 1936, les bancs sont fixés par 2 vis de chaque côté qui traversent la coque. Avec le temps va, tout s’en va, c’est pas moi qui le dit c’est Léo, un pote âgé qui n’est d’ailleurs plus de ce monde, les trous dans lesquels rentrent les vis dans les bancs se sont un peu agrandis, le bois s’est abîmé et bien que reconstitué et repercé, j’ai un peu peur que quand les équipiers seront assis dessus, patatras, ça casse. Je suis comme ça, je m’inquiète, je doute, je prends peur, et pour ne pas que patatras, ça casse, j’ai décidé d’ajouter de petites cales dessous. Oh, elles ne se verront quasiment pas, elles seront discrètes, nichées secrètement sous les bancs entre deux couples. J’ai amoureusement préparé 4 cales taillées dans un morceau de commode qu’il me restait au fond du garage. Ah, oui, j’ai oublié de dire que toutes les pièces en bois refaites sur mon canoë sont issues d’une commode ancienne mais pas complète qu’un de mes beaux-frères préféré m’a donnée. Et c’est super comme cadeau car avec, j’ai pu façonner, couper, tailler, raboter et même étuver pour former les 2 brise-lames de l’avant et de l’arrière.
Comme je dis souvent à ma Bougnate préférée, qui trouve d’ailleurs l’astuce un peu lourdingue à force, la pauvre, d’avoir cette commode, c’est quand même pratique. Bon je pense que si cela avait été une armoire, cela aurait été tout autant pratique mais sans jeu de mot idiot. Et cela aurait été très dommage, car sans jeux de mots idiots, il n’est pas de Jean La Fiarde heureux.
Hier encore, en fin de journée, au moment où on se met à table, nous avons fait une fondue. J’avais pris soin d’aller acheter du fromage au magasin de Saint Paul, bravant peut-être l’interdit du déplacement dérogatoire qui n’autorise que les achats de première nécessité, mais en fait, une envie de fondue en temps de confinement n’est-elle pas une absolue nécessité ?
Confinage d’avril, fromage de septembre *
(*6 mois d’affinage, c’est un minimum, non ?)
Confinement : l’oisiveté est mère de toutes les vis
Un semblant de beau temps illumine un peu la journée de confinement qui s’annonce. Il fait beau depuis 2 ou 3 jours mais la température ambiante extérieure est encore bien fraîche. L’autre jour, j’ai pu passer une couche de vernis vite fait sur mes bambous (voir les épisodes précédents, je ne vais pas expliquer chaque fois, non plus), comme il fait un peu froid, le vernis met un peu plus longtemps à sécher, je sors les vergues en bambous dehors au soleil. C’est l’expo. Les voisins visitent l’expo et j’aurais dû faire payer l’entrée. En fait, une grande activité consiste à aller jusqu’aux boites aux lettres vers 11 heures du matin. Il n’y a bien sûr, absolument jamais rien dedans car le facteur exerce son droit de retrait les lundi et mardi, les autres jours, il est plus dans la livraison du courrier que dans le retrait, la propagation du virus est sans aucun doute moins active ces jours-là. Les bureaux de poste suivent le même élan et celui de Saint Paul ne déroge pas à cette règle. Un beau papier scotché sur la porte (la porte de la poste, donc, pas l’imposte de la porte de la poste) indique qu’il faut se rendre au bureau d’Evian car ici, le Covid-19 est pris au sérieux, on déconne pas avec, on ferme, picétou. Comme j’ai un courrier important pour l’administration (voir les épisodes précédents aussi) je laisse un peu mes bambous pour m’y rendre. Déplacement dérogatoire à l’application du décret de confinement en poche, je roule jusqu’au dit bureau de poste où je trouve un papier scotché sur la porte m’indiquant qu’en raison de la pandémie gnagnagna c’est fermé le mardi et le mercredi. Et comme on est mardi, je suis chocolat comme disait ma tante Monique qui avait un sens aigu de la répartie et un revers incroyable au badminton. Malin, j’avais pris soin de timbrer l’enveloppe, je la glissai dans la fente de la boite qui ne serait relevée que le lendemain, ça aussi c’était écrit dessus avec un autre papier scotché devant mais rendu un peu illisible et bien torchonné par la pluie de l’autre jour …. L’après-midi, retour à mes petits bricolages de restauration de mon canoë, ça c’est ouvert tous les jours dès que le temps le permet. Je dois fabriquer des petites cales qui viendront renforcer la liaison coque/bancs. Il faut savoir que sur les canoës anciens, le mien date de 1936, les bancs sont fixés par 2 vis de chaque côté qui traversent la coque. Avec le temps va, tout s’en va, c’est pas moi qui le dit c’est Léo, un pote âgé qui n’est d’ailleurs plus de ce monde, les trous dans lesquels rentrent les vis dans les bancs se sont un peu agrandis, le bois s’est abîmé et bien que reconstitué et repercé, j’ai un peu peur que quand les équipiers seront assis dessus, patatras, ça casse. Je suis comme ça, je m’inquiète, je doute, je prends peur, et pour ne pas que patatras, ça casse, j’ai décidé d’ajouter de petites cales dessous. Oh, elles ne se verront quasiment pas, elles seront discrètes, nichées secrètement sous les bancs entre deux couples. J’ai amoureusement préparé 4 cales taillées dans un morceau de commode qu’il me restait au fond du garage. Ah, oui, j’ai oublié de dire que toutes les pièces en bois refaites sur mon canoë sont issues d’une commode ancienne mais pas complète qu’un de mes beaux-frères préféré m’a donnée. Et c’est super comme cadeau car avec, j’ai pu façonner, couper, tailler, raboter et même étuver pour former les 2 brise-lames de l’avant et de l’arrière.
Comme je dis souvent à ma Bougnate préférée, qui trouve d’ailleurs l’astuce un peu lourdingue à force, la pauvre, d’avoir cette commode, c’est quand même pratique. Bon je pense que si cela avait été une armoire, cela aurait été tout autant pratique mais sans jeu de mot idiot. Et cela aurait été très dommage, car sans jeux de mots idiots, il n’est pas de Jean La Fiarde heureux.
Hier encore, en fin de journée, au moment où on se met à table, nous avons fait une fondue. J’avais pris soin d’aller acheter du fromage au magasin de Saint Paul, bravant peut-être l’interdit du déplacement dérogatoire qui n’autorise que les achats de première nécessité, mais en fait, une envie de fondue en temps de confinement n’est-elle pas une absolue nécessité ?
Confinage d’avril, fromage de septembre *
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Comme le pastis, 1 volume de JLF pour 5 volumes d'eau : océan, mer, lac, rivière, baignoire
- Jean La Fiarde
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Re: Les tribulations d'un confineur
Confinement : la non-vie
Aujourd’hui, il n’y aura pas de petit billet, Jean La Fiarde est fatigué de raconter des conneries chaque jour. Pourquoi s’évertuer à vouloir décrire le néant, l’imparfait du quotidien, l’absolu zéro d’une vie de prisonnier involontaire ? Donc, à la routine facile qui consiste à raconter mon existence de traine-savate, parfois bricoleur ou promeneur, je préfère passer sous silence l’absence de vie. Certes nous avons échangé avec notre entourage immédiat mais à distance réglementée quelques potins sur un peu près tous les sujets d’actualité. Des masques manquant aux sur-blouses fabriquées par les couturières du village pour les Ehpad locaux, des chinois, des américains, des italiens, de la grippe espagnole de 1918, du nombre de cas de Covid indice 19 dans le canton, des morts, des survivants, des déplacés sanitaires, des bourgeons qui poussent, du renouveau de l’approvisionnement en PQ au super U, de la chance d’avoir une boulangerie à Saint Paul et aussi de mes travaux sur mon canoë.
Bien sûr, j’ai écouté mon octogénaire voisin, ce bon Françis, me parler de sa difficulté à marcher sans cannes anglaises (mais fabriquées en France), et me raconter que les pandores anti-pandémie l’avait croisé à plusieurs reprises sur les chemins et routes alentours sans jamais lui demander son sésame réglementaire. Comme quoi, les limiers ont du flair. Parce que l’ancien n’a jamais ni signé, ni daté ni même coché la moindre raison de son déplacement, mais il fait de mal à personne. Il promène sa carcasse cabossée à des fins purement thérapeutiques et ils l’ont très certainement compris.
Evidemment, j’ai encore mis la main aux finitions incessantes de mon canoë, joué avec Mushu et aussi plein de choses de la vie quotidienne.
Mais voilà, moi, je voudrais partir, naviguer, randonner, grimper des cols, dévaler des pentes, croquer des pommes maraudées au détour d’un pré, nager dans des vagues d’océan, gravir les montagnes, discuter avec un chevrier anonyme, explorer un lac inconnu en kayak, visiter les musées, les expositions, les vestiges d’un château-fort, voyager avec mon petit-fils en vélo et coucher sous la tente avec lui en racontant les meilleurs histoires de Toto et les blagues Carambar qui se font tordre de rire, partir en Italie, en Espagne, au Cap Nord avec ma Bougnate préférée en Trafic aménagé et surtout sans jamais lui raconter de blagues Carambar, quoique … j’aimerais tant manger une fondue avec mes potes, blaguer avec eux, inviter ma famille, organiser une sortie kayak, une rando en VTT, un pique-nique en montagne. J’aimerais tant que ça finisse, ce p#@&~ de confinement et profiter de la vie tant qu’il y en a.
Hier a été une journée qu’il me faudra oublier bien vite, picétou..
Ah ben, si, pour finir, j’ai encore raconté ma vie …
Confiné de cœur
Aujourd’hui, il n’y aura pas de petit billet, Jean La Fiarde est fatigué de raconter des conneries chaque jour. Pourquoi s’évertuer à vouloir décrire le néant, l’imparfait du quotidien, l’absolu zéro d’une vie de prisonnier involontaire ? Donc, à la routine facile qui consiste à raconter mon existence de traine-savate, parfois bricoleur ou promeneur, je préfère passer sous silence l’absence de vie. Certes nous avons échangé avec notre entourage immédiat mais à distance réglementée quelques potins sur un peu près tous les sujets d’actualité. Des masques manquant aux sur-blouses fabriquées par les couturières du village pour les Ehpad locaux, des chinois, des américains, des italiens, de la grippe espagnole de 1918, du nombre de cas de Covid indice 19 dans le canton, des morts, des survivants, des déplacés sanitaires, des bourgeons qui poussent, du renouveau de l’approvisionnement en PQ au super U, de la chance d’avoir une boulangerie à Saint Paul et aussi de mes travaux sur mon canoë.
Bien sûr, j’ai écouté mon octogénaire voisin, ce bon Françis, me parler de sa difficulté à marcher sans cannes anglaises (mais fabriquées en France), et me raconter que les pandores anti-pandémie l’avait croisé à plusieurs reprises sur les chemins et routes alentours sans jamais lui demander son sésame réglementaire. Comme quoi, les limiers ont du flair. Parce que l’ancien n’a jamais ni signé, ni daté ni même coché la moindre raison de son déplacement, mais il fait de mal à personne. Il promène sa carcasse cabossée à des fins purement thérapeutiques et ils l’ont très certainement compris.
Evidemment, j’ai encore mis la main aux finitions incessantes de mon canoë, joué avec Mushu et aussi plein de choses de la vie quotidienne.
Mais voilà, moi, je voudrais partir, naviguer, randonner, grimper des cols, dévaler des pentes, croquer des pommes maraudées au détour d’un pré, nager dans des vagues d’océan, gravir les montagnes, discuter avec un chevrier anonyme, explorer un lac inconnu en kayak, visiter les musées, les expositions, les vestiges d’un château-fort, voyager avec mon petit-fils en vélo et coucher sous la tente avec lui en racontant les meilleurs histoires de Toto et les blagues Carambar qui se font tordre de rire, partir en Italie, en Espagne, au Cap Nord avec ma Bougnate préférée en Trafic aménagé et surtout sans jamais lui raconter de blagues Carambar, quoique … j’aimerais tant manger une fondue avec mes potes, blaguer avec eux, inviter ma famille, organiser une sortie kayak, une rando en VTT, un pique-nique en montagne. J’aimerais tant que ça finisse, ce p#@&~ de confinement et profiter de la vie tant qu’il y en a.
Hier a été une journée qu’il me faudra oublier bien vite, picétou..
Ah ben, si, pour finir, j’ai encore raconté ma vie …
Confiné de cœur
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- Jean La Fiarde
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Re: Les tribulations d'un confineur
Confinement : du rêve à la réalité
Hier, J’ai décidé de changer de cap, fuir le douillet canapé pour les grands espaces. Hier, j’ai pensé : A moi la liberté, je me tire et picétou. Parce que finalement, j’ai besoin de vivre cet air pur au lieu de cet air confiné. Aussitôt pensé, aussitôt fait. Dans le coffre de ma bagnole, je glisse discrètement un petit sac à dos dans lequel j’ai pris soin de mettre un petit en-cas, une bouteille d’eau et de quoi me couvrir en cas de vent frais. Mes chaussures de randonnée et mes bâtons de marche y sont déjà en permanence. Je ne prends aucune attestation pour un déplacement qui n‘a rien de dérogatoire. Je le sais, ce que je vais faire est strictement interdit par les autorités (pas forcément compétentes), par l’exécutif, par les décrets de loi et sans doute ma tante Monique si elle était encore de ce monde. Mais je m’en fous. Je m’en tape royalement le coquillard car j’ai trop besoin de cette évasion qui ne fera de tort à personne, finalement. Quoi, je vais rencontrer au mieux trois vaches et si j’ai de la chance une paire de bouquetins ou un chamois. Me voici parti après avoir dit à ma Bougnate que je prenais Mushu en balade. Arrivé au pied de la Dent d’Oche, une des plus belles montagnes qui soit, à deux pas de chez moi, je sais, je vous sens jaloux, je laisse ma voiture, change de godasses et endosse mon sac. Le bonheur ne tarde pas. Je grimpe les premières centaines de mètres sous les sapins toujours verts, les oiseaux n’en peuvent plus, il se demande bien que fait ce bipède ici, alors qu’ils n’en ont pas vu depuis deux semaines. Moi, je savoure, j’exulte. Je me bonifie dans cet espace sans contrainte, je revis. A la sortie de la forêt alpestre, la vue se dégage sur les prés parsemés de fleurs jaunes, bleues et blanches. La végétation n’est pas en retard, elle a pris une petite longueur d’avance avec les températures douces des dernières semaines, mis à part ce petit épisode frais du week-end dernier. Je m’assois sur un rocher, autant pour boire un coup que pour m’enivrer du spectacle. Je reprends bien vite mon ascension. Le chemin court maintenant dans les alpages et ça grimpe un peu moins. Mushu fait des aller-retours incessants, il profite autant que moi de cette liberté retrouvée. Au détour du sentier, j’aperçois au loin, dans le pierrier dessous le Château d’Oche, un petit attroupement de mouflons, ou peut-être de bouquetins. Eux sont libres d’aller et venir dans la montagne, ils traversent les frontières, vont au soleil sur l’adret aux heures matinales pour se réchauffer et paissent dans la journée dans le val près du nant qui courre au milieu des prés. Ils ne gênent personne et si personne ne les embête, ils seront encore là au matin suivant et comme cela jusqu’encore longtemps.
Je me suis absenté un bon moment de la maison et bien qu’il m’en coute un peu, je dois me résoudre à redescendre. Je reste à savourer encore un peu l’instant de magie en grignotant le quignon de pain et le morceau de chocolat dérobé le matin à l’insu de ma Bougnate préférée. J’admire le soleil maintenant haut dans le ciel limpide, sans aucun nuage, je goûte au silence seulement perturbé par les cris des milans survolant les alpages à haute altitude et Mushu qui sort des frondaisons, une branchette accrochée à la queue.
Je vois s’éloigner le troupeau sauvage de bouquetins, car ce sont des bouquetins, j’en suis sûr à présent. Et, je finis par reprendre le chemin du retour.
Tout en marchant dans le sentier sinuant entre les arbres, j’entends un bruit absurde. Une sorte de feulement me scie les tympans, quoi, une machine infernale ici ? Le sifflement aigu au travers des arbres se précise, on dirait une longue plainte stridente hululée sans égard pour les lieux.
Soudain, cela se précise encore davantage, j’ouvre les yeux pour apercevoir entre deux clignotements de paupière, ma Bougnate préférée qui passe l’aspirateur dans le salon.
C’en est fini de mes grands espaces boisés aux effluves champêtres, des bouquetins au pied de la montagne, des détours de Mushu. C’est fini.
Je confine sur le canapé, picétou.
Confinage et surmenage
Hier, J’ai décidé de changer de cap, fuir le douillet canapé pour les grands espaces. Hier, j’ai pensé : A moi la liberté, je me tire et picétou. Parce que finalement, j’ai besoin de vivre cet air pur au lieu de cet air confiné. Aussitôt pensé, aussitôt fait. Dans le coffre de ma bagnole, je glisse discrètement un petit sac à dos dans lequel j’ai pris soin de mettre un petit en-cas, une bouteille d’eau et de quoi me couvrir en cas de vent frais. Mes chaussures de randonnée et mes bâtons de marche y sont déjà en permanence. Je ne prends aucune attestation pour un déplacement qui n‘a rien de dérogatoire. Je le sais, ce que je vais faire est strictement interdit par les autorités (pas forcément compétentes), par l’exécutif, par les décrets de loi et sans doute ma tante Monique si elle était encore de ce monde. Mais je m’en fous. Je m’en tape royalement le coquillard car j’ai trop besoin de cette évasion qui ne fera de tort à personne, finalement. Quoi, je vais rencontrer au mieux trois vaches et si j’ai de la chance une paire de bouquetins ou un chamois. Me voici parti après avoir dit à ma Bougnate que je prenais Mushu en balade. Arrivé au pied de la Dent d’Oche, une des plus belles montagnes qui soit, à deux pas de chez moi, je sais, je vous sens jaloux, je laisse ma voiture, change de godasses et endosse mon sac. Le bonheur ne tarde pas. Je grimpe les premières centaines de mètres sous les sapins toujours verts, les oiseaux n’en peuvent plus, il se demande bien que fait ce bipède ici, alors qu’ils n’en ont pas vu depuis deux semaines. Moi, je savoure, j’exulte. Je me bonifie dans cet espace sans contrainte, je revis. A la sortie de la forêt alpestre, la vue se dégage sur les prés parsemés de fleurs jaunes, bleues et blanches. La végétation n’est pas en retard, elle a pris une petite longueur d’avance avec les températures douces des dernières semaines, mis à part ce petit épisode frais du week-end dernier. Je m’assois sur un rocher, autant pour boire un coup que pour m’enivrer du spectacle. Je reprends bien vite mon ascension. Le chemin court maintenant dans les alpages et ça grimpe un peu moins. Mushu fait des aller-retours incessants, il profite autant que moi de cette liberté retrouvée. Au détour du sentier, j’aperçois au loin, dans le pierrier dessous le Château d’Oche, un petit attroupement de mouflons, ou peut-être de bouquetins. Eux sont libres d’aller et venir dans la montagne, ils traversent les frontières, vont au soleil sur l’adret aux heures matinales pour se réchauffer et paissent dans la journée dans le val près du nant qui courre au milieu des prés. Ils ne gênent personne et si personne ne les embête, ils seront encore là au matin suivant et comme cela jusqu’encore longtemps.
Je me suis absenté un bon moment de la maison et bien qu’il m’en coute un peu, je dois me résoudre à redescendre. Je reste à savourer encore un peu l’instant de magie en grignotant le quignon de pain et le morceau de chocolat dérobé le matin à l’insu de ma Bougnate préférée. J’admire le soleil maintenant haut dans le ciel limpide, sans aucun nuage, je goûte au silence seulement perturbé par les cris des milans survolant les alpages à haute altitude et Mushu qui sort des frondaisons, une branchette accrochée à la queue.
Je vois s’éloigner le troupeau sauvage de bouquetins, car ce sont des bouquetins, j’en suis sûr à présent. Et, je finis par reprendre le chemin du retour.
Tout en marchant dans le sentier sinuant entre les arbres, j’entends un bruit absurde. Une sorte de feulement me scie les tympans, quoi, une machine infernale ici ? Le sifflement aigu au travers des arbres se précise, on dirait une longue plainte stridente hululée sans égard pour les lieux.
Soudain, cela se précise encore davantage, j’ouvre les yeux pour apercevoir entre deux clignotements de paupière, ma Bougnate préférée qui passe l’aspirateur dans le salon.
C’en est fini de mes grands espaces boisés aux effluves champêtres, des bouquetins au pied de la montagne, des détours de Mushu. C’est fini.
Je confine sur le canapé, picétou.
Confinage et surmenage
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Re: Les tribulations d'un confineur
Merci Jean tu m'as fais rêver Haaa la dent d'oche que de bon souvenir
- mAKi
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Re: Les tribulations d'un confineur
et encore! il ne nous a pas encore parlé du lac
enfin le lac qu'il croit qu'il y a en bas de chez lui...
paske moi, ce lac, je ne l'ai jamais vu
et pourtant j'y suis allée plusieurs fois à St Paul
bon d'accord, la chambre bleue toute bien nettoyée aspirée est du côté opposé de la maison, mais quand même...
j'ai déjà dormi de l'autre côté, dans la chambre des chicoufs, et ben rien...j'ai ouvert les volets et...y avait rien à voir
ah si! une fois j'ai vu de la neige, au mois de mai
PS: moi j'ai cru que c'était les tuniques bleues qui allaient débouler à moto pour verbaliser le promeneur non dérogatoire
enfin le lac qu'il croit qu'il y a en bas de chez lui...
paske moi, ce lac, je ne l'ai jamais vu
et pourtant j'y suis allée plusieurs fois à St Paul
bon d'accord, la chambre bleue toute bien nettoyée aspirée est du côté opposé de la maison, mais quand même...
j'ai déjà dormi de l'autre côté, dans la chambre des chicoufs, et ben rien...j'ai ouvert les volets et...y avait rien à voir
ah si! une fois j'ai vu de la neige, au mois de mai
PS: moi j'ai cru que c'était les tuniques bleues qui allaient débouler à moto pour verbaliser le promeneur non dérogatoire
fonctionner n'est pas exister et encore moins être vivant
- Jean La Fiarde
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Re: Les tribulations d'un confineur
Je ne répondrai pas à cette mauvaise foi maladive et complètement inutile qui consiste à un déni de l'évidence puisque chacun sait que le plus beau lac du monde se trouve juste devant Saint Paul. Les innombrables photos postées sur le forum de Guidel, pour ne citer que lui, prouvent si il en est, l'exactitude de mes affirmations. J'ai même une photo de mAKi devant ce panorama pourtant inoubliable. Peut-être mAKi est-elle affectée par une perte de mémoire précoce ?
Mais non, je ne réponds pas à ces bassesses probablement due à la jalousie, bien compréhensible, ma foi ...
Non, je voulais juste dire que les pandores bleutés antipandémiques et en tunique parcourent en moto les sentiers de montagne à la recherche de dangereux malfaiteurs dérogeant aux injonctions de confinement. On aura tout vu ! (authentique !!!)
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- mAKi
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Re: Les tribulations d'un confineur
on dit en moto et pas à moto?
donc il serait bientôt l'heure d'aller faire mon grand huit en vélo?
et si je passe par leclerc en même temps, c'est pareil?
ça sous-entend que je ne me contente pas d'y aller mais que je compte traverser le magasin
ou alors dois-je préciser que je vais jusqu'au leclerc en vélo, j'y rentre (sans le vélo) puis qu'une fois ma laitue achetée...bla bla bla...
moi jalouse de cette mare d'eau stagnante ?
donc il serait bientôt l'heure d'aller faire mon grand huit en vélo?
et si je passe par leclerc en même temps, c'est pareil?
ça sous-entend que je ne me contente pas d'y aller mais que je compte traverser le magasin
ou alors dois-je préciser que je vais jusqu'au leclerc en vélo, j'y rentre (sans le vélo) puis qu'une fois ma laitue achetée...bla bla bla...
moi jalouse de cette mare d'eau stagnante ?
fonctionner n'est pas exister et encore moins être vivant
Re: Les tribulations d'un confineur
mare d'eau stagnante HOOOO il me semble qu'il y a de belle tempêtes aussi sur ce lac le bol d'or 2019
- Jean La Fiarde
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Re: Les tribulations d'un confineur
Confinement : l’air du large
Il y a longtemps de cela, bien avant que l’homme y mette son grain de sel, un grand fleuve glacé qui ne s’appelait pas encore le Rhône passait dans une région qui m’est maintenant chère. Ce glacier, mû par le mouvement tectonique créa un rapprochement des 2 bassins qui le divisait pour n’en former qu’un seul. Dès que le temps se remit à des températures un peu moins fraîches et que la glace se transforma en flotte, un peu comme dans le pastis en été, le Léman était né. Curieusement, on l’appelle lac Léman qui est une sorte de pléonasme car Léman veut dire lac, les anciens lui avait donné plusieurs vocables en fonction surtout du lieu où ils vivaient. A Lausanne, il s’appelait Lausonio, à Genève, Genava … et ainsi de suite. Ils voyaient petit alors que le lac est grand. Très grand, même ! C’est le plus grand lac d’Europe centrale de l’ouest par sa superficie. Il couvre plus de 580 kilomètres carrés, sa longueur est de 72 kilomètres et il est large de 13 kilomètres, son volume d’eau est de 89 milliards de mètres cubes. Une grosse bébête, non ? Ses eaux sont brassées jusqu’à une profondeur de 200 mètres sur les 310, autant vous dire que les fonds doivent être un peu cracra et il subit l’attraction de la lune, il se paye le luxe d’une petite marée de 4 mm, c’est peu mais déjà pas si mal pour une petite mare. Et en plus, en 563, suite à l’éboulement d’une montagne, il a même eu droit à son tsunami qui détruisit une grande partie des villages lacustres, la vague atteignant plus de 12 mètres à Lausanne !
L’homme habite ses rives depuis qu’il a appris à marcher sur ses pattes de derrière, ou juste après. Déjà au néolithique … Bref avant ma naissance.
Depuis que l’homme est devenu à peu près intelligent, mais avant de redevenir complètement idiot, le Léman est parcouru par des bateaux. On y a vu des galères pour emporter des soldats se foutrent sur la gueule avec ceux d’en face, jeu assez idiot mais qui semble passionner l’humain moyen. Ensuite, et à partir du XVeme siècle, la navigation devient commerciale et facilite les échanges entre rives de manière plus pacifique. On transporte du bois, des denrées alimentaires, des hommes et des pierres. Les carrières de Meillerie, en France approvisionneront pendant longtemps les constructions des villes actuelles, Evian, Thonon, Lausanne et Genève principalement. Les barques du Léman sont des bateaux à fond plat d’environ 30 mètres et ont une largeur impressionnante pour avoir une bonne stabilité. La largeur jusqu’à 9 mètres peut encore être agrandie par l’adjonction de coursives sur les flancs pour augmenter la capacité d’emport. Elles possèdent deux voiles latines et un foc, la surface de voilure est d’environ 360 mètres carrés. Les barques sont conçues pour emporter jusqu’à 180 tonnes de matériaux et sont menées par un équipage réduit de 3 bacounis (matelots) seulement. Avec l’arrivée de la vapeur et l’accroissement du transport de voyageurs, les barques du Léman disparaîtront petit à petit. De toute façon, on charriait la pierre de Meillerie dans des tombereaux par la route.
Encore aujourd’hui, des associations de conservation du patrimoine lacustre font vivre ou revivre ces bateaux mythiques.
Par ailleurs, la navigation commerciale a essuyé un nombre important de naufrages souvent dus à des orages ou des coups de vent soudains.
Le Léman deviendra ensuite le terrain de jeu des vacanciers et le gîte des cités balnéaires. Depuis 1939, chaque année, on voit une des plus grandes régates (en nombre de bateaux) avoir lieu, le bol d’or. Cela consiste à faire un aller-retour dans le sens de la longueur du lac, soit environ 185 kilomètres. Le record est de 5 heures, en 1994 et n’a jamais été égalé depuis. L’année dernière une tempête a décimé la flotte de régatiers pourtant aguerris par sa violence et sa rapidité digne d’un lac de montagne. Le Léman en est un par certains côtés. Des vents violents, d’orages, thermiques ou météorologiques peuvent s’abattre sur le lac, et parfois de façon très brutale et rapide. Mais le Léman reste un formidable vecteur de plaisir, j’y navigue depuis tout petit. J’y ai appris la voile, à nager, à faire des bains de minuit, à le traverser pour faire la fête en Suisse, à régater. Je l’ai parcouru en tous sens, à la voile, en kayak, j’en ai fait le tour en vélo, je l’ai admiré depuis les montagnes environnantes ou depuis ses rivages et jamais, je ne m’en suis lassé. Et je pense jamais m’en lasser.
Bien sûr, l’hiver, sa masse considérable fourni un apport thermique important tel qu’il engendre des brouillards et brumes parfois épaisses. Depuis les hauteurs, il disparait alors sous ce manteau et le visiteur néophyte ne comprendra pas que dessous, se cache le plus beau lac du monde.
Le mien, picétou.
Confinage et rivages
Tiens ! Pourquoi, est-ce que je parle du Léman aujourd’hui ?
Il y a longtemps de cela, bien avant que l’homme y mette son grain de sel, un grand fleuve glacé qui ne s’appelait pas encore le Rhône passait dans une région qui m’est maintenant chère. Ce glacier, mû par le mouvement tectonique créa un rapprochement des 2 bassins qui le divisait pour n’en former qu’un seul. Dès que le temps se remit à des températures un peu moins fraîches et que la glace se transforma en flotte, un peu comme dans le pastis en été, le Léman était né. Curieusement, on l’appelle lac Léman qui est une sorte de pléonasme car Léman veut dire lac, les anciens lui avait donné plusieurs vocables en fonction surtout du lieu où ils vivaient. A Lausanne, il s’appelait Lausonio, à Genève, Genava … et ainsi de suite. Ils voyaient petit alors que le lac est grand. Très grand, même ! C’est le plus grand lac d’Europe centrale de l’ouest par sa superficie. Il couvre plus de 580 kilomètres carrés, sa longueur est de 72 kilomètres et il est large de 13 kilomètres, son volume d’eau est de 89 milliards de mètres cubes. Une grosse bébête, non ? Ses eaux sont brassées jusqu’à une profondeur de 200 mètres sur les 310, autant vous dire que les fonds doivent être un peu cracra et il subit l’attraction de la lune, il se paye le luxe d’une petite marée de 4 mm, c’est peu mais déjà pas si mal pour une petite mare. Et en plus, en 563, suite à l’éboulement d’une montagne, il a même eu droit à son tsunami qui détruisit une grande partie des villages lacustres, la vague atteignant plus de 12 mètres à Lausanne !
L’homme habite ses rives depuis qu’il a appris à marcher sur ses pattes de derrière, ou juste après. Déjà au néolithique … Bref avant ma naissance.
Depuis que l’homme est devenu à peu près intelligent, mais avant de redevenir complètement idiot, le Léman est parcouru par des bateaux. On y a vu des galères pour emporter des soldats se foutrent sur la gueule avec ceux d’en face, jeu assez idiot mais qui semble passionner l’humain moyen. Ensuite, et à partir du XVeme siècle, la navigation devient commerciale et facilite les échanges entre rives de manière plus pacifique. On transporte du bois, des denrées alimentaires, des hommes et des pierres. Les carrières de Meillerie, en France approvisionneront pendant longtemps les constructions des villes actuelles, Evian, Thonon, Lausanne et Genève principalement. Les barques du Léman sont des bateaux à fond plat d’environ 30 mètres et ont une largeur impressionnante pour avoir une bonne stabilité. La largeur jusqu’à 9 mètres peut encore être agrandie par l’adjonction de coursives sur les flancs pour augmenter la capacité d’emport. Elles possèdent deux voiles latines et un foc, la surface de voilure est d’environ 360 mètres carrés. Les barques sont conçues pour emporter jusqu’à 180 tonnes de matériaux et sont menées par un équipage réduit de 3 bacounis (matelots) seulement. Avec l’arrivée de la vapeur et l’accroissement du transport de voyageurs, les barques du Léman disparaîtront petit à petit. De toute façon, on charriait la pierre de Meillerie dans des tombereaux par la route.
Encore aujourd’hui, des associations de conservation du patrimoine lacustre font vivre ou revivre ces bateaux mythiques.
Par ailleurs, la navigation commerciale a essuyé un nombre important de naufrages souvent dus à des orages ou des coups de vent soudains.
Le Léman deviendra ensuite le terrain de jeu des vacanciers et le gîte des cités balnéaires. Depuis 1939, chaque année, on voit une des plus grandes régates (en nombre de bateaux) avoir lieu, le bol d’or. Cela consiste à faire un aller-retour dans le sens de la longueur du lac, soit environ 185 kilomètres. Le record est de 5 heures, en 1994 et n’a jamais été égalé depuis. L’année dernière une tempête a décimé la flotte de régatiers pourtant aguerris par sa violence et sa rapidité digne d’un lac de montagne. Le Léman en est un par certains côtés. Des vents violents, d’orages, thermiques ou météorologiques peuvent s’abattre sur le lac, et parfois de façon très brutale et rapide. Mais le Léman reste un formidable vecteur de plaisir, j’y navigue depuis tout petit. J’y ai appris la voile, à nager, à faire des bains de minuit, à le traverser pour faire la fête en Suisse, à régater. Je l’ai parcouru en tous sens, à la voile, en kayak, j’en ai fait le tour en vélo, je l’ai admiré depuis les montagnes environnantes ou depuis ses rivages et jamais, je ne m’en suis lassé. Et je pense jamais m’en lasser.
Bien sûr, l’hiver, sa masse considérable fourni un apport thermique important tel qu’il engendre des brouillards et brumes parfois épaisses. Depuis les hauteurs, il disparait alors sous ce manteau et le visiteur néophyte ne comprendra pas que dessous, se cache le plus beau lac du monde.
Le mien, picétou.
Confinage et rivages
Tiens ! Pourquoi, est-ce que je parle du Léman aujourd’hui ?
Comme le pastis, 1 volume de JLF pour 5 volumes d'eau : océan, mer, lac, rivière, baignoire
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